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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Papillons au jardin : un défi pour le jardinier bio

Les papillons sont à la fois les amis et les ennemis du jardinier. Pour les accueillir et composer avec les dégâts dus à la reproduction de certains ; il faut les connaître !

Outre leur beauté et leur diversité, les papillons assurent ce que l’on appelle des « services écologiques ». Certains cependant sont redoutables, car leurs chenilles sont voraces et mettent à mal les cultures.

CONNAISSEZ-VOUS LES PAPILLONS ?
Leur nom scientifique : lépidoptères. Apparus sur Terre il y a environ 200 millions d’années, en même temps que les plantes à fleurs, ils sont présents sur toute la surface du globe. Les espèces nocturnes sont bien plus représentées que les espèces diurnes.

LES CHENILLES
Voraces et mobiles, ce sont elles qui posent problème aux jardiniers !
Leur mission :
– grandir et grossir ; cela se fait par étapes successives marquées par des mues ;
– accumuler des réserves pour, selon les espèces, hiberner sous cette forme (pour certaines, plusieurs années) ou passer au stade chrysalide.

LE RÔLE DES PAPILLONS DANS LES ÉCOSYSTÈMES
Le plus connu, et qui nous concerne aujourd’hui directement, est celui de pollinisateur. Leur contribution est importante, y compris pour les papillons de nuit. On doit une bonne partie de la biodiversité des plantes aux papillons.

DE NOMBREUSES ESPÈCES MENACÉES
Les prédateurs des papillons sont nombreux : oiseaux, chauves-souris pour les papillons de nuit, mais aussi renards, lézards, araignées.
Ajoutez les parasitoïdes : mouches, hyménoptères qui pondent dans les chenilles qui servent alors d’alimentation à la larve du parasitoïde. Les bactéries et les champignons peuvent aussi détruire certains nids.
L’activité humaine également fait des ravages.

COMMENT FAIRE POUR ACCUEILLIR ET PROTÉGER LES PAPILLONS ?
Il faut répondre à leurs besoins vitaux en aménageant le jardin.

L’alimentation
– Les chenilles ne s’attaquent qu’aux feuilles de quelques plantes hôtes ; essayez de favoriser au maximum la diversité des plantes présentes, et cultivez des plantes pour les chenilles et des plantes nectarifères (donc à fleurs) pour les adultes.
– Installez une zone de prairie fleurie.
– Les plantes de bord de chemin ou les mauvaises herbes sont appréciées aussi ; ainsi, la violette nourrit la chenille de Tabac d’Espagne, le gaillet celle du Moro sphinx…
– Les chenilles des Piérides, bien connues et redoutées des jardiniers, aiment les crucifères : les choux… mais aussi la monnaie du pape qui peut détourner leur attention de vos légumes.
– Et l’ortie est indispensable dans le jardin de tout amateur de papillons : plusieurs espèces s’en nourrissent : la Petite tortue, le Paon du jour, le Robert-le-diable, le Vulcain…

La reproduction
– Observez la population présente dans votre jardin pour maintenir les espèces adaptées et pour accueillir plus de papillons.
– Diversifiez les plantations, y compris au potager.
– L’hibernation
– Pensez-y en proposant des abris, pas de jardin trop rangé.
– Laissez des tas qui offrent des cavités pour se dissimuler…
– Le lierre est un superbe abri naturel, les branches mortes et les écorces aussi…

La chaleur
– Le soleil permet aux lépidoptères de déployer leurs ailes ; ils peuvent alors aller se nourrir, se reproduire et être suffisamment mobiles pour échapper aux prédateurs.
– Toutes les fleurs attractives seront en zones ensoleillées.

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