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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Soigner et guérir autrement

Au siècle où la science médicale accomplit des pas de géant en accord avec le prolongement de la vie, une foule de questions apparaît, dont les réponses pourraient bien détenir les clés de la santé et du mieux-être. Alors, sans hésiter, ces questions, nous allons nous les poser.

QUI SAIT ?
Et si le véritable pouvoir de la santé et du bonheur résidait en chacun ? Et, si par ignorance ou par faiblesse nous en doutions encore, existe-t-il des êtres capables de nous le démontrer ? Et si l’on cessait d’accorder du pouvoir à l’individualisme au seul profit du petit soi, pour ouvrir les portes de la communication authentique ? Et si l’on mettait au placard le frelaté, le trafiqué, au bénéfice du naturel, de l’origine ? Et si l’on revenait à soi dans le sens noble, c’est-à-dire au partage ?
À ceux qui ont encore un cœur frémissant d’espoir et de fraîcheur s’adresse cet échange de réflexions et d’expériences.

LE DON DE SOI
Inconcevable il y a encore quelque temps, le crédit des forces naturelles reprend ses titres de noblesse. L’époque glorieuse, et pourtant peu convaincante, de la matière sans foi ni autre loi que ses propres valeurs amorce son déclin. Les soi-disant nouvelles approches thérapeutiques puisent leurs méthodes et leurs inspirations dans un savoir ancestral dont chaque civilisation avait déjà fait son art de guérison. Reine au royaume de la communication, la pub exploite le terrain surexposé de la nouveauté, qui va nous faire gagner du temps et de l’argent avec en prime une super santé ! À l’heure de la grande vague du dépassement et de la solitude, il faudrait croire au tout possible sans engagement et sans effort.

Mais le bien-être, au contraire des références proclamées, n’est pas un produit de consommation accessible à la demande. De cela, chacun commence, hélas souvent aux dépens de sa crédulité, à s’en rendre compte. Dans la quête du meilleur, rien ne sera jamais possible sans un minimum de connaissances sur la nature profonde de l’être que nous sommes et du monde qui nous entoure. Lorsque l’on entreprend le voyage intérieur commence le changement, et là, rassurez-vous, il ne s’agit nullement de s’extraire de la vie, mais simplement de porter son regard au-delà des apparences. Dans le miroir de l’esprit qui prend le temps de faire une pause se réfléchit le moyen de transformer les difficultés en possibilités de progrès et d’amélioration. Pour bien comprendre, parcourons ensemble les chemins de l’authenticité liés aux traditions ancestrales. Nous y découvrirons que, pour être efficaces, quelles que soient les pratiques de soin et de guérison, elles passent toutes naturellement par le don de soi.

SAGESSE AFRICAINE
À la recherche de notre identité, pour mieux nous rencontrer et pour mieux nous connaître, nos ancêtres demeurent toujours vivants dans l’expression de leurs rites et coutumes. La sclérose de l’esprit qui n’admet que son propre langage et sa couleur de peau, qui considère l’éloignement géographique et les différences génétiques comme étant étrangères à lui-même, se coupe délibérément de la liberté à laquelle il aspire.
Malidoma, dont le nom signifie «  celui qui se lie d’amitié avec l’étranger  », est originaire d’un petit village africain situé au Burkina-Fasso. Le groupe ethnique des Dagaras, auquel Malidoma est rattaché, entretient davantage de relations avec le monde de l’esprit qu’avec celui de la matière. Ce que les Occidentaux appellent «  superstitions ou affabulations  » est considéré comme pure vérité par les Dagaras puisqu’ils peuvent voir, entendre et sentir physiquement la réalité des expériences qu’ils manifestent au cours de leurs rituels.

Bien que fort éloigné de notre culture, leur principal enjeu philosophique rejoint notre démarche vers le mieux-être : remplacer un ancien moi par un nouveau et ce, pour une vie meilleure. Les voies imprévisibles de l’existence ont conduit Malidoma sur les chemins culturels occidentaux en passant par une stricte éducation religieuse catholique. Mais en pleine crise d’identité, il revint au pays à l’âge de 20 ans, après 16 années d’études à l’école des missionnaires. C’est alors qu’il découvrit avec douleur que sa propre culture lui était devenue étrangère. Sa réintégration connut de grands moments de doute : Malidoma se sentait déstabilisé entre les concepts occidentaux et l’attirance étrange que lui procurait le contact des valeurs de ses ancêtres. Néanmoins, il décida d’entreprendre le voyage intérieur que sa conscience lui inspirait et, dans ce dessein, se tourna résolument vers les principes de guérison spirituels.

LE CH’TI GUÉRISSEUR
Originaire du Pas-de-Calais, Oscar Coupé attire des milliers de personnes dans un petit village du Douaisis, région qu’il n’a jamais quittée depuis son enfance. Pourquoi  ? Tout simplement parce qu’il aide les gens à guérir. L’histoire commence dans le rêve d’un petit garçon de 9  ans dont aucune marque ni aucune distinction ne semble le prédisposer à la vie qui l’attend.  Habitué aux privations de l’après-guerre et à l’absence d’un père alcoolique à plein temps, le jeune Oscar trouve refuge auprès du cœur aimant de sa mère. Chaque soir au coucher, elle lui donne l’occasion d’approcher les anges en lui chantant d’une voix inoubliable les psaumes en latin. Est-ce l’effet de cette pieuse enfance qui lui permit de croiser la présence divine au cours de son sommeil ? Toujours est-il qu’une fameuse nuit, alors qu’il se trouvait en visite chez une cousine, Oscar vit brusquement une aveuglante lumière traverser son sommeil. Effrayé au-delà de tout ce qu’il est possible d’imaginer, Oscar voulait crier, s’enfuir, mais le rêve le tenait figé devant la vision qui parlait, lui expliquant le don de guérison qui lui était destiné. La transmission s’opéra la nuit suivante, lors d’une seconde visitation. La forme à l’aura dorée lui conféra le pouvoir de guérir en une prière dotée de trois mots secrets.

La conclusion de cette étrange aventure appartient à Oscar Coupé :

Chacun est appelé à réaliser sa propre destinée. C’est ainsi. Aussi, chacun possède sa façon d’exister. Par ailleurs, j’ai parfaitement conscience, à l’heure du carriérisme le plus échevelé, de nourrir un idéal qui part en désuétude avec le recul de la religion et qui s’efface devant la montée des individualismes. Dénué de tout projet inutile, j’avance le cœur léger. Face à l’inconnu, je m’en remets et j’avance ainsi dans la plus consistante sérénité. Je me sens submergé de paix et de reconnaissance de seulement être ce que je suis. À l’instar du curé dans sa paroisse, mon ministère à moi consiste à soulager mon prochain du fardeau de la maladie, habité par cette flamme de toujours, rien ne peut m’empêcher de dispenser mes soins à mon prochain. Comme une évidence, je me sais guérisseur jusqu’à la fin.  »

À LIRE
Sagesse africaine, de Malidoma Patrice Somé aux éditions Ariane, 20,90 €.
Le ch’ti guérisseur, d’Oscar Coupé aux éditions Trajectoire, 15 €.

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