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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Un séchoir solaire

Pour conserver ses fruits et ses légumes

Que de soleil ! Que de soleil ! Eh bien, si vous voulez que toute cette belle énergie solaire ne soit pas perdue… J’ai ce qu’il vous faut ! Un séchoir solaire ! Oui, oui ! C’est un truc qui sèche (évident...), mais qui sèche en un rien de temps et qui est gratuit en énergie…

Bon, allez, je vous explique et après je vous montre…
Quand on sait que les abricots secs qu’on trouve dans le commerce ont été irradiés pour garder leur couleur, alors franchement, ça vaut le coup de les sécher soi-même, même s’ils perdent un peu leur bonne mine, tant que le goût et les vitamines sont là, ma foi… la couleur, c’est bon pour la déco…

Alors oui, c’est vrai, le mois dernier, je vous ai expliqué comment sécher vos plantes dans des cagettes, mais le principe du solaire est beaucoup plus rapide si on a de grandes quantités de végétaux à sécher, super adapté aux récoltes des légumes et des fruits qui arrivent tous en même temps à maturité.

On peut, par exemple, quand on a beaucoup de tomates, les mettre en bocaux, les congeler, mais aussi les sécher : les tomates sèches sont excellentes dans les plats ou en accompagnement, ça peut remplacer avantageusement les cornichons, qui sont moins abondants en récolte. Pour les pommes aussi, c’est génial, parce que la compote, ça va bien 5 minutes, mais les chips de pomme sont à tomber et font toujours autant d’adeptes parmi les fatigués des compotes.

Pour quoi faire ?

► Pour faire des économies d’énergie, le solaire est gratuit
► Pour faire des économies de temps, ça sèche plus vite
► Pour faire ses propres petites herbes à infusion
► Pour faire ses propres tomates et autres légumes secs
► Pour faire ses propres fruits secs : abricots, fraises, framboises, mûres, pommes, poires
► Pour faire ses propres semences aussi, faciles à sécher quand le soleil n’est pas trop fort.

Pour qui ?

Pour tout le monde, à partir du moment où l’on a un endroit ensoleillé où poser son séchoir. Vu que celui-ci est très compact, même avec un petit balcon vous arriverez à faire sécher une quantité impressionnante de végétaux.
Et pas besoin d’être un super bricoleur, il est très simple de fabrication.

Comment c’est fait

Un capteur solaire chauffe l’air qui arrive et remonte ensuite dans le caisson.
Et un caisson de séchage qui contient les végétaux et dans lequel l’air réchauffé, passe et repart.

Comment ça marche

La chaleur émise par le soleil, en passant à travers la vitre, chauffera l’air contenu dans le capteur et passera au travers des claies afin de sécher les végétaux.
• L’air arrive par le bas du capteur solaire
• Il passe entre la vitre et la tôle peinte en noir, il se chauffe à ce moment-là
• Il ressort par les trous fait dans le caisson au-dessus des claies
• Il faut au capteur une inclinaison de 45°, si possible, pour une chauffe optimale
• La température dans le caisson doit être comprise entre 30 et 50° ; au-delà, les végétaux perdent leurs qualités nutritives et médicinales
• Pour augmenter la chauffe, possibilité de rajouter un isolant dans le fond du capteur, sous la tôle, dans les régions où le soleil n’est pas suffisamment fort.

Préparation des végétaux

⇒ Nettoyer les légumes et les découper en fines tranches
⇒ Idem pour les fruits comme les pommes, les poires et ceux qui n’ont pas trop de jus
⇒ On peut aussi remplacer la dernière des claies par une baguette dans laquelle on enfilera les fines tranches de légumes ou de fruits – uniquement ceux qui sont assez fermes pour ne pas tomber dans le fond du caisson
⇒ Couper les tomates en deux, enlever les graines et poser la peau vers le bas
⇒ Idem pour les abricots ou les pêches et autres fruits juteux
⇒ Ne pas trop les serrer
⇒ Dans tous les cas, ne pas dépasser 3-4 jours de séchage, sous peine de voir apparaître de la moisissure.

Matériel

Les dimensions peuvent évidemment être modifiées selon la place dont vous disposez.
– Une planche de contreplaqué extérieur – 29 cm x 35,5 cm
– Une caisse de 36 cm de large sur 38 cm de haut sur 22 cm de profondeur (ou en faire une)
– Une vitre de 30 cm x 44 cm – pas chère, à faire découper en magasin de bricolage ou, si vous en avez une, adapter vos autres dimensions à la sienne
– Une plaque de métal – 33 cm x 45 cm (il me restait du zinc, donc j’en ai découpé un morceau)
– Des tasseaux de bois (les miens sont des chutes de bois qui me restent de la construction de ma maison) : section pour les claies (étagères) 15 mm x 30 mm et pour le capteur 30 mm x 40 mm
– Des pointes – à adapter selon l’épaisseur du bois, les miennes font 20 mm x 1,3 mm
– Un marteau – c’est plus facile…
– Des vis (surtout pour les charnières, en fait), les miennes font 9,5 mm x 2,9 mm
– Un tournevis
– Une visseuse ou une chignolle avec une mèche de diamètre d’au moins 10 mm
– Une scie + une boîte à onglets
– Une scie sauteuse pour les moins courageux (facultatif)
– Une moustiquaire en plastique d’1 m x 35 cm – je n’aime pas le plastique, mais pour faire sécher les fruits et légumes, il est préférable au métal, car celui-ci risque de s’oxyder
– Des baguettes ¼ de rond – 2 m
– Des baguettes plates – 2,50 m
– Une agrafeuse + des agrafes de 5 mm et de 10 mm (ou des équerres)
– Des équerres – facultatif, si on choisit de les remplacer par des agrafes de 10 mm
– De la peinture noire sans cochonneries dedans
– Des charnières + une fermeture.

Fabrication

Ce caisson mesure très exactement :
– 36 cm de large x 38 cm de haut x 22 cm de profondeur en dimensions extérieures
– 33,5 cm de large x 36,5 cm de haut x 21 cm de profondeur en dimensions intérieures.
Je ne le précise pas à chaque fois, mais poncer les bouts des différentes parties en bois donne un fini plus joli…

⇒ Découper la tôle (33 cm x 45 cm) de manière à ce qu’elle rentre dans le caisson, et positionner 2 tasseaux sur les bords (41,5 cm) ; on laisse la tôle plus longue que les tasseaux afin de pouvoir la glisser plus profondément dans le caisson avec l’inclinaison finale.
⇒ Les fixer avec des pointes, ici le zinc se prête très bien au cloutage !
⇒ Positionner le tasseau du dessous coupé à 35 cm et la vitre, sans rien fixer.

⇒ De la même manière, positionner les ¼ de rond (qui vont maintenir la vitre en place) pour prendre les mesures et les recouper si besoin – ceux des côtés ne doivent pas gêner pour glisser le capteur dans le caisson ; pour vérifier, glisser le capteur en place dans le caisson et prendre les mesures – les mettre de côté.

⇒ Positionner la moustiquaire en la plaçant entre le tasseau du dessous et la tôle.

⇒ Découper la moustiquaire à la mesure, au ras des tasseaux des côtés, et clouer.

⇒ Remonter la moustiquaire et la passer entre la vitre et les tasseaux du bord.

⇒ Agrafer la moustiquaire au bout des tasseaux des côtés et repositionner la vitre et le ¼ de rond du bout.

⇒ Fixer le ¼ de rond en le clouant aux 2 extrémités.

⇒ Enlever la vitre et peindre la tôle en noir.

⇒ Pendant que la peinture sèche, prendre la mesure de l’emplacement des claies (ici, comme mon caisson fait 36,5 cm de haut à l’intérieur, j’ai décidé de faire des claies avec 7 cm d’espacement). Marquer d’un trait.

⇒ Prendre les tasseaux de section 15 mm x 30 mm, les couper à 20 cm et les clouer en place.

⇒ Couper les baguettes plates en biseau ; pour ça, prendre la boîte magique (à onglets) : couper huit baguettes à 33,5 cm et huit à 21 cm. Attention, les mesures prises partent du bout de la pointe.

⇒ Tadaaam : les baguettes !

⇒ Là, 2 options : soit fixer directement des équerres sur les angles,
⇒ Soit agrafer avec des agrafes de 10 mm retournées au marteau côté invisible. C’est l’option que j’ai choisie, ça me permet d’agrafer la moustiquaire en même temps.

⇒ Agrafer la moustiquaire avec des agrafes de 5 mm et la recouper à mesure.

⇒ Claies terminées positionnées.

⇒ Reprendre notre capteur sec et agrafer la moustiquaire sur le ¼ de rond du devant.

⇒ Repositionner la vitre et fixer les ¼ de rond des côtés : capteur fini !

⇒ Reprendre le caisson et, avec une perçeuse-visseuse équipée d’une mèche de 10 mm, faire des trous en haut et derrière le caisson (la poignée en cordelette fait office de repère).

⇒ Fixer la porte en prenant soin de l’aligner avec le haut du caisson : poser les charnières et le loquet. L’espace sous la porte va permettre de glisser le capteur (j’ai peint la porte en noir, je trouve ça joli, mais ça n’est pas indispensable).

⇒ Mettre le capteur en place dans le caisson – vous pouvez, soit fixer le caisson au mur, soit le poser sur un gros pot pour qu’il soit plus facile à déplacer.
⇒ Fixer un morceau de pneu ou de chambre à air sur l’ouverture entre le caisson et le capteur.

Séchoir solaire terminé !

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