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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Zéro phyto, 100 % bio

Guillaume Bodin, vigneron et documentariste de son état, est aussi un amoureux de la vigne et de la terre vivante. Après avoir dévoilé dans deux précédents documentaires les mystères du vin biodynamique, et montré l’aberration de l’utilisation des pesticides, il s’intéresse maintenant à la situation dans nos villes et villages.

L’abandon des pesticides par les municipalités et le passage au bio des cantines scolaires sont les thèmes développés dans le film* qu’il est en train de finaliser et dont Rebelle-Santé est partenaire.

GUILLAUME ET LA CULTURE BIO, C’EST UNE VIEILLE HISTOIRE
Ce jeune homme, qui affiche la petite trentaine sportive, est à la fois vigneron, ou plutôt ouvrier agricole, comme il le précise, et cinéaste. Curieux mélange, mais précieux. Ce lien à la terre et à la réalité nourrit une vision documentaire pointue et pleine de bon sens, mais surtout engagée vers la vie et le respect du vivant.
Fils d’artisans de Haute-Savoie, il a grandi au pied des montagnes à Chamonix, passant son temps à ramasser des fleurs. À 11 ans, un ami de la famille, vigneron, l’invite à découvrir son domaine. Ce sera un premier contact, une première vocation, qui le décidera à suivre un cursus de formation dans la vigne et dans le vin.

UNE FORMATION DE TERRAIN
Pas vraiment satisfait de ce qu’il apprend à l’école, il décide, en BTS, de faire ses études en alternance, passant la moitié de son temps dans des vignes cultivées en bio et en biodynamie. Mais ce qu’il y découvre est bien éloigné de ce qu’on apprend dans sa formation, où le bio est quasi inexistant. Finalement, confronté à l’incompréhension de ses profs et de ses collègues de classe, lui vient l’envie de témoigner de son expérience de terrain. Il achète ainsi sa première caméra pour tourner son premier film, La Clef des Terroirs, où il explique au plus grand nombre ce qui se cache derrière le vin bio ou biodynamique.
Deux ans plus tard, après être retourné dans les vignes en Bourgogne, toujours dans une exploitation bio, il se retrouve victime des pesticides à cause d’épandages de parcelles voisines. Saignements, maux de tête, ces troubles le décident à reprendre sa caméra, d’autant que son ami vigneron, Emmanuel Giboulot, s’est retrouvé au tribunal pour avoir refusé de traiter sa vigne aux insecticides. Cela donnera son second film Insecticide, mon amour pour soutenir le combat des vignerons qui refusent d’utiliser ces produits chimiques mortifères.

PLUS PRÈS DU PUBLIC
Dans cette logique, il continue son travail de pédagogue avec son dernier film Zéro phyto, 100 % bio. Cette fois, il s’intéresse aux initiatives des villes et des villages qui, d’une part, se débarrassent de tous les produits phytosanitaires (entendez les pesticides), les « zéro phyto », et d’autre part, en complément logique, les collectivités qui privilégient le bio dans les cantines scolaires, les « 100 % bio ».

QUELLE EST L’IDÉE DE CE FILM ?
Il émane du projet Zéro phyto 100 % bio lancé il y a 5 ans par trois associations qui se sont regroupées : Générations Futures, Bio Consom’acteurs et Agir Pour l’Environnement.
Le « zéro phyto » est l’idée d’arrêter totalement les pesticides dans les villes et les communes avant que la loi Labbé n’existe. Avec cette loi, depuis le 1er janvier, tous les pesticides et insecticides sont interdits dans les communes.
Ensuite, il y a le « 100 % bio » qui concerne les cantines des écoles. Certaines ont commencé à proposer quelques aliments bio aux enfants, d’autres sont à 100 % bio. Une loi a été discutée pour soutenir cette idée, mais beaucoup reste encore à faire.
Le film est là pour soutenir les actions de ces communes « zéro phyto 100 % bio ». Sachant que, même s’il y a une loi, toutes les communes ne vont pas passer du jour au lendemain au zéro phyto. Le but est de montrer des villes exemplaires, comme Versailles, Grande-Synthe, Miramas ou Laurénan en Bretagne. Sur le bio dans les cantines, vu que la loi ne concerne que 20 % de bio, j’ai voulu montrer qu’on peut aller beaucoup plus loin avec 70, 80, 100 % de bio comme à Mouans-Sartoux ou à Barjac (1).

(1) Barjac a reçu le 1er prix des “communes bio” de 1000 à 2000 habitants, et le 3e prix des “communes bio sans pesticides” de la campagne “Zéro phyto 100 % bio”.

* Infos sur : 0phyto-100pour100bio.weebly.com

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