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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le ventre qui gonfle sans raison…

… Et si c'était une Ascite ?

L’ascite, autrement dit un épanchement liquidien dans l’abdomen, est un symptôme inquiétant. Facile à diagnostiquer et à traiter, la présence d’une ascite pose surtout le problème de son origine.

Soyons clair, la présence d’une ascite, même discrète, n’est jamais anodine. Ce symptôme est l’expression d’une pathologie sérieuse, voire grave. Outre l’évacuation du liquide, la présence d’une ascite réclame un bilan poussé destiné à en déterminer l’origine. Car ce qui caractérise l’ascite, c’est la répétition. Il est illusoire en effet de pouvoir s’en débarrasser définitivement sans avoir supprimé sa cause. C’est tout l’enjeu du traitement en réalité.

Du plasma

En pratique, l’ascite est un épanchement liquidien, indolore, situé entre les deux feuillets du péritoine, cette fine membrane qui tapisse la paroi de l’abdomen. Plus précisément, l’ascite correspond à un extrait de plasma provenant du sang. C’est donc un liquide clair, jaunâtre (apparence de l’urine), constitué en majorité d’eau, mais pas seulement. Un liquide trouble (infection) ou sanglant (rouge) sont de mauvais pronostics.

Complications

S’il est facile de passer à côté d’une ascite discrète inférieure à 1 litre (découverte parfois par hasard à l’échographie), impossible en revanche de ne pas suspecter un « ventre ascitique » devant un abdomen tendu qui pointe en avant, analogue à un ventre de grossesse, à la peau luisante et à l’ombilic dilaté, le tout dans un contexte de maigreur générale. Ce n’est donc pas une simple obésité. À ce stade, l’hospitalisation en urgence est impérative pour soulager la tension abdominale, d’autant que l’abdomen comprime souvent le diaphragme (difficultés respiratoires) ou que la peau de l’ombilic risque de se rompre, certes avec une élimination du liquide, mais avec un haut risque d’infection.

Hospitalisation de principe

Du fait mĂŞme de la prĂ©sence d’une ascite, il faut Ă©galement craindre les consĂ©quences des pathologies qui peuvent en ĂŞtre la cause. L’hospitalisation est donc impĂ©rative, a fortiori s’il s’agit du premier Ă©pisode du genre, si le foie paraĂ®t atteint et bien sĂ»r, en cas de complications (rupture de l’ombilic ou peau Ă  la limite, infection avec fièvre et douleur, hĂ©morragies diverses…).

Causes

Les causes d’ascite sont toujours très sérieuses :
> Cirrhose hépatique, cause la plus fréquente (90 %). Attention, l’alcoolisme n’est pas toujours en cause. Toute pathologie hépatique responsable d’une cirrhose peut s’accompagner d’une ascite
> Cancer du péritoine ou d’un organe intra-abdominal : foie, ovaires, estomac, pancréas…
> Pancréatite (inflammation du pancréas)
> Insuffisance cardiaque ou rénale
> Tuberculose péritonéale
> Dénutrition avancée.

Évacuation du liquide…

Le traitement de l’ascite est double. Il consiste à évacuer l’ascite puis à éviter la récidive. Dans le premier cas, il s’agit de ponctionner l’ascite au moyen d’une longue aiguille introduite dans la paroi de l’abdomen, à gauche le plus souvent (indolore). On peut enlever jusqu’à 5 litres par séance, prudemment sur plusieurs heures, au risque sinon de provoquer un choc tensionnel. L’évacuation complète nécessite plusieurs séances. La surveillance en cours de ponction est indispensable pour remédier à une éventuelle baisse brutale de la tension artérielle à l’aide de perfusions. Enfin, le liquide d’ascite est toujours analysé (dosage des constituants, recherche d’une infection, de cellules tumorales…).

… Et lutte contre la récidive

La récidive est fréquente si la cause n’a pas été traitée. Mais certains traitements permettent de limiter le risque, comme les diurétiques, par exemple, sans oublier le régime sans sel, indispensable dans de nombreux cas.

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