Pour analyser le sommeil…
...la polysomnographie
Somnolence diurne, ronflements, apnée du sommeil, maux de tête au lever ou tout simplement insomnie… autant d’indications pour la prescription d’une polysomnographie, autrement dit l’analyse complète du sommeil.
Comme son nom le suggère, la polysomnographie (PSG) correspond à une batterie d’examens explorant divers paramètres. L’analyse combinée de l’ensemble des résultats permet d’en savoir plus sur la nature du sommeil, ses conséquences sur l’organisme et donc, à terme, sur les moyens de l’améliorer.
Bien dormir, c’est bien vivre
Le sommeil ne se limite pas à dormir. Cette période étrange de notre vie, qui occupe un tiers environ de l’existence, reste encore mal connue. Le sommeil demeure essentiel, au même titre que manger, boire ou se reproduire. Rappelons que mal dormir ou insuffisamment peut s’accompagner de nombreuses pathologies (80 !), au premier rang desquelles on retrouve les maladies cardio-vasculaires, l’obésité et même certains cancers. Enfin, ne jamais dormir est mortel à terme.
Batterie d’examens
La PSG englobe de nombreux paramètres comme l’analyse :
• des mouvements respiratoires, pour identifier des apnées du sommeil ou la résistance respiratoire
• de l’existence de ronflements (capteur de son placé sur le cou)
• du flux aérien nasal, toujours dans le but de mettre en évidence des apnées
• de l’activité cardiaque (électrocardiogramme), afin de repérer les variations de la fréquence cardiaque ou une souffrance myocardique
• des mouvements musculaires (électromyogramme), pour mettre en évidence un syndrome des jambes sans repos, par exemple
• de l’activité cérébrale, bien entendu (électroencéphalogramme), pour analyser les ondes cérébrales et savoir quand le patient est en sommeil léger, paradoxal ou profond
• de la concentration sanguine en oxygène (saturométrie), afin de déterminer si l’oxygénation sanguine est suffisante
• des mouvements des yeux (électro-oculographie), pour en savoir plus sur la nature du sommeil
• de la température
• de la pression intra-œsophagienne, pour orienter vers une origine digestive en cas de réveil nocturne.
Tous ces paramètres ne sont pas systématiquement analysés. Tout dépend de l’indication posée.
En laboratoire spécialisé…
Sans surprise, la PSG s’effectue la nuit, entre 20 h et 7 h du matin. Du fait de la complexité de l’examen, elle se pratique dans un laboratoire spécialisé dans le sommeil, comme il en existe dans certains centres hospitalo- universitaires (CHU).
…ou en ambulatoire
Dans les cas où l’étude ne nécessite pas un environnement technique immédiat de pointe, l’examen peut s’effectuer au domicile du patient, autrement dit en ambulatoire. L’équipement est installé sur le patient par un technicien qui se déplace donc au domicile. Le patient n’a qu’à appuyer sur un bouton au coucher puis au réveil. La restitution du matériel le lendemain matin permet de recueillir les données enregistrées pendant la nuit.
Électrodes et capteurs
En pratique, le patient se retrouve bardé d’équipements, de capteurs et d’électrodes placés entre autres sur le thorax, le crâne, les muscles et reliés à des boîtiers divers et variés qui vont recueillir puis traiter les informations. L’analyse de l’ensemble des données, qui peut prendre plusieurs jours, permet alors d’affiner ou de préciser un diagnostic.