Un petit café pour prévenir Alzheimer

Du café pour prévenir Alzheimer

C’est dans la revue Brain qu’ont été présentés les travaux d’une équipe de chercheurs et chercheuses de l’Inserm, du CHU et de l’Université de Lille. Travaillant sur des souris au sein du centre de recherche Lille Neuroscience & Cognition, les scientifiques ont découvert que l’augmentation précoce de certains récepteurs, dans une zone du cerveau appelée l’hippocampe, favorisait la perte de synapses (sortes de passerelles entre les neurones qui permettent la circulation des informations, la mémoire, etc.). Or, il existe un antidote à l’augmentation de ces fameux récepteurs : la caféine. Plusieurs études avaient déjà montré qu’une consommation modérée et régulière de caféine (2 à 4 tasses de café par jour) pouvait ralentir le déclin cognitif. Aujourd’hui, on en comprend mieux le mécanisme.

Pour valider leurs résultats, les scientifiques, menés par David Blum, directeur de recherches à l’Inserm, ont lancé un essai clinique sur des humains : 248 patients atteints d’une maladie d’Alzheimer débutante ou modérée qui vivent dans le Nord de la France et en Normandie. Pour l’étude, c’est en gélules que la caféine sera délivrée, à raison de 400 mg par jour (la moitié des patients prendront un placebo afin de comparer les résultats). Réponse attendue d’ici 6 mois et, en attendant, on peut toujours prendre 2 à 4 tasses de café ou de thé chaque jour (la théine aurait les mêmes effets), à condition bien sûr de bien les supporter.

En France, environ 900 000 personnes sont aujourd’hui touchées par la maladie d’Alzheimer.

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