La Parnassie des marais

J’ai descendu dans mon jardin…

tout en haut de la montagne. Dans ce jardin poussent des fleurs légères et espiègles que je m’empresse d’étudier de près. Mais voici que je suis transportée comme dans un rêve, sur un autre mont dominant la cité de Delphes. Apollon y est présent. De son trône, il interpelle ses muses : « Sur ce paisible mont, loin du bruit et des armes, Des innocents plaisirs vous goûtez les douceurs. La fière ambition, l’amour ni ses faux charmes, Ne troublent point vos cours. »

J.J. Rousseau, Les muses galantes

Oh mes tendres muses, comme je vous envie ! À vos côtés, je veux prendre le temps de rire, chanter, danser et versifier… l’esprit… libre. Partageons cet instant d’innocence en tressant des couronnes de ces fleurs ici présentes sur le Mont Parnasse, des couronnes de… Parnassie des Marais.

  • Noms communs : parnassie des marais, fleur du Parnasse, herbe ou gazon du Parnasse.
  • Genre et espèce : Parnassia palustris.
  • Famille : CELASTRACEAE (anciennement Parnassiaceae) : plantes dicotylédones des régions tempérées à tropicales ; arbres, arbustes ou lianes ; feuilles simples ; fruit : capsule déhiscente.
  • Floraison : juillet-août.

La parnassie des marais est une vivace de 5 à 40 cm poussant dans les lieux humides, marais et tourbières. Les feuilles basales, longuement pétiolées, aux nervures convergentes, poussent en rosette. La tige florale érigée porte une feuille embrassante, sessile, et, à son sommet, une fleur blanche solitaire aux pétales striés de veines transparentes.

Cette fleur semble tout à fait anodine. C’est en se penchant au-dessus de sa corolle que l’on découvre sa particularité. À la base de chaque pétale siège une petite écaille verte surmontée de plusieurs cils ornés de petites perles jaunes brillantes. Cette écaille est une staminode, une étamine stérile transformée. Les perles simulent des gouttelettes de nectar, attirant ainsi les pollinisateurs et favorisant la fécondation croisée entre des fleurs distinctes. Le « vrai » nectar est produit à la base du staminode.

La parnassie des marais n’a pas ses organes mâles et femelles fonctionnels en même temps. Les cinq étamines se courbent l’une après l’autre (une par jour) sur les stigmates en libérant leur pollen, puis s’en écartent en perdant leurs anthères. Au terme de cette première phase, l’organe femelle devient mature. On dit que la fleur est protandre, le stade mâle étant antérieur au stade femelle.



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