La socio-coiffure, un instant de bien-être dans un parcours de soin douloureux

socio coiffure

À Thorigny-sur-Oreuse dans l’Yonne, Nathalie Couard exerce comme socio-coiffeuse. Dans son salon, elle accueille des personnes atteintes de cancer. Elle leur propose des massages et des soins du cuir chevelu, les guide pour choisir une perruque, si nécessaire, et les accompagne tout au long de la repousse des cheveux une fois les traitements terminés. Elle se déplace aussi à domicile dans sa région pour permettre aux malades d’affronter chaque étape de la maladie avec plus de douceur. Rencontre.

De l’extérieur, le salon de coiffure de Nathalie Couard, appelé Ondu’line, apparaît comme un salon très classique. Une mention attire toutefois notre regard : « spécialiste de la prothèse capillaire ». Si l’on observe les lieux à travers la baie vitrée, on aperçoit des têtes de mannequin ornées de perruques ressemblant à s’y méprendre à des cheveux naturels. Outre les bacs à shampoing habituels et les fauteuils, Nathalie Couard a créé une cabine un peu plus intimiste, réservée à celles (et ceux) qui viennent pour une prestation de socio-coiffure. Comme 500 autres coiffeurs en France, elle s’est formée à cette nouvelle discipline. « La socio-coiffure nous permet d’intervenir auprès de personnes fragilisées – malades, handicapées, accidentées, personnes âgées, etc. – afin de les accompagner, par le biais de la coiffure, à retrouver une meilleure image d’elles-mêmes« , définit Nathalie. Depuis 2011, les coiffeurs peuvent s’y former à l’École de Socio-Coiffure. Pendant six mois, soit 210 heures de cours, Nathalie a acquis une connaissance des pathologies et des soins capillaires adaptés, grâce à l’expertise de psychologues, d’infirmières ou encore d’assistantes sociales. Elle a aussi appris comment prendre la posture « d’écoutant » et les règles d’hygiène et de déontologie à respecter. Aujourd’hui, grâce à son diplôme, elle peut exercer en milieu médical, en milieu médico-social (comme les centres de cure), en milieu social (maisons d’accueil spécialisées, foyers de vie pour personnes handicapées…) ou encore en maison d’arrêt et même à domicile.

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