Le pire n’est jamais certain

Avec le covid, il semble que nous ne soyons pas au bout de nos surprises.
À la fin du printemps, au moment de la réouverture des lieux publics, quand la troisième vague semblait passée, les « spécialistes » anticipaient déjà la quatrième à la rentrée, en fin d’été. Mais voilà, le virus a toujours un tour dans sa manche, et le voici revenu en trombe à peine l’été entamé… Que se passera-t-il d’ici la rentrée ? Les pessimistes imaginent une courbe exponentielle des contaminations, mais si l’on regarde un peu autour, chez nos voisins européens, on peut aussi se dire que le pire n’est pas certain.
En effet, prenons l’exemple de l’Angleterre, aux prises elle aussi avec une quatrième vague, une quinzaine de jours avant nous. Malgré la hausse des contaminations, le gouvernement anglais n’a pas changé son plan de levées des restrictions sanitaires, ce qui prédisait une flambée des infections selon l’épidémiologiste Neil Ferguson et même le ministre de la Santé britannique. Pourtant, la vague anglaise est retombée, alors même que les mesures sanitaires ont été relâchées…
Difficile de trouver des explications rationnelles à tout cela. Le coronavirus semble faire sa vie sans tenir compte des mesures sanitaires à grande échelle.
On l’a déjà constaté plusieurs fois : lors des vagues précédentes, en France, la baisse des chiffres de contaminations n’était pas corrélée aux mesures de restriction (couvre-feu, confinements…), qui permettaient seulement d’éviter la saturation des services hospitaliers. En avril dernier, la courbe avait fléchi dès le lendemain de la mise en place du confinement national, ce qui montre bien que cette mesure, si elle a influé, n’a pas du tout été déterminante.
Alors évidemment, il ne s’agit pas de dire que les mesures individuelles ne servent à rien. D’ailleurs, quand la vague remonte, ce n’est pas le moment d’oublier les gestes barrières.
Mais les derniers chiffres redonnent un peu d’espoir : en Angleterre, la quatrième vague est sur le déclin, en Espagne et au Portugal, la courbe commence à stagner, voire baisser, et la nôtre semble suivre cette dynamique.