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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Covid long : on a débusqué un virus caché !

Pourquoi observe-t-on autant de cas de Covid long, y compris chez des patients touchés au départ par une forme peu ou pas symptomatique de la maladie ? Une bonne partie du mystère semble avoir été récemment résolu par des chercheurs : le coupable serait le virus Epstein-Barr, que nous hébergeons pratiquement tous dans notre organisme, et que le virus SARS-CoV-2 sortirait de son état de dormance. 

L ’épidémie de Covid-19 a flambé en France à partir de mars 2020. Dès le mois de mai, des patients pourtant considérés comme guéris ont commencé à témoigner sur Internet et les réseaux sociaux de la persistance de symptômes apparus durant la phase initiale de la maladie. C’est le cas d’Armelle, de la Sarthe, contaminée en mars 2020 et qui, au moment où j’écris ces lignes, n’est toujours pas parvenue à se débarrasser de sa fatigue chronique et d’un certain nombre de symptômes : mains qui tremblent, essoufflement, tachycardie…

Quand la convalescence s’éternise…

La dénomination de Covid “long” s’applique on ne peut mieux à son cas qui est loin d’être isolé. Selon le Ministère de la Santé, un patient sur dix souffre toujours de symptômes six mois après un test positif au SARS-CoV-2. Médicalement parlant, la reconnaissance d’un Covid long intervient dès lors que les symptômes durent au-delà d’un mois. Parmi ces symptômes, les plus fréquemment mentionnés sont la fatigue, le brouillard cérébral, la gêne respiratoire, les douleurs et faiblesses articulaires ou musculaires, la perte du goût et/ou de l’odorat, les troubles du sommeil. On peut y ajouter les troubles gastrointestinaux et anxio-dépressifs ainsi que les éruptions cutanées. Bien que les chiffres ne s’accordent pas selon les sources, on peut estimer qu’environ 30 % de patients font l’expérience d’un Covid long.

Un syndrome déroutant

Maintenant que le décor est planté, passons à ce qui intrigue dans cette histoire de Covid long. En premier lieu, son étonnante longueur, à l’image de ce qui arrive à Armelle. Comment se fait-il que tant de patients doivent endurer une fatigue extrême et des symptômes fluctuants durant de longs mois alors que l’on ne détecte plus aucune trace du virus dans leur organisme depuis belle lurette ?

À cela s’ajoute un autre phénomène étrange, celui de la répartition du Covid long parmi les patients. Dès le mois de septembre 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu et alerté sur le fait que “la Covid-19 peut entraîner une maladie prolongée et des symptômes persistants, y compris chez les jeunes adultes et chez les personnes qui n’ont pas ou peu d’antécédents de santé chroniques et qui n’ont pas été hospitalisées”. En d’autres termes, le Covid long n’est pas automatiquement lié au degré de sévérité de l’infection initiale. On peut être touché par un Covid long après avoir développé tant une forme sévère, modérée, légère qu’asymptomatique de la maladie !

Des mystères à l’étude…

Illustration avec cette étude déterminante à plus d’un titre, publiée récemment dans la revue Pathogens (1). Près de 200 volontaires ayant été testés positifs au Covid-19 au moins trois semaines auparavant ont été recrutés sans qu’on leur présente les réelles finalités de l’étude afin d’éviter tout biais méthodologique. On les a juste invités à faire part de leur expérience de la maladie. L’âge médian des participants était de 44 ans.

Le premier objectif des chercheurs était de déterminer la prévalence du Covid long parmi les participants, et sans grande surprise, il est apparu que 30 % d’entre eux ont subi un Covid long. Un chiffre dans la moyenne, donc. Plus intéressant, il a été mis à jour que parmi les 56 participants victimes d’un Covid long en figuraient quatre initialement asymptomatiques, c’est-à-dire n’ayant pas développé de symptômes particuliers au début de la maladie.

On perçoit comme une incohérence dans cette affaire du Covid-19. Il y a quelque chose qui cloche, mais quoi ? Comment peut-on être asymptomatique au départ et ne plus l’être des semaines plus tard alors que l’on en a terminé avec la phase aiguë de la maladie ? Les médecins incriminent un “dérèglement” du système immunitaire. OK, mais un dérèglement causé par quoi ? Et c’est là que j’en reviens à l’étude évoquée précédemment, car le second objectif des chercheurs était de déterminer la source de ce dérèglement immunitaire. 

On a trouvé le coupable !

La piste explorée par les chercheurs a été celle de la co-infection ou plus exactement celle de la coréinfection. Certaines données laissent en effet à penser que le SARS-CoV-2 favoriserait le réveil de virus camouflés dans l’organisme. Dans le viseur des chercheurs, les virus herpétiques, indélogeables une fois installés dans notre corps et capables de demeurer longtemps en état de dormance avant de se réactiver à l’occasion d’un stress, d’une grosse fatigue ou d’un état inflammatoire. C’est ce qu’on appelle le phénomène de résurgence virale. On peut citer les cas bien connus de l’herpès labial ou du zona.

Dans le cas présent, le “coupable” a été débusqué par les chercheurs : il s’agit du virus Epstein-Barr ou EBV. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont d’abord pris soin de diviser les participants en quatre groupes :

– Un groupe Covid long réunissant des patients testés positifs au Covid-19 au moins trois mois avant d’être recrutés ;

– Un groupe contrôle rassemblant des patients eux aussi testés positifs au moins trois mois auparavant, mais n’ayant pas développé un Covid long ;

– Un groupe Covid long réunissant des patients testés positifs au Covid-19 trois semaines à trois mois avant d’être recrutés ;

– Un groupe contrôle rassemblant des patients eux aussi testés positifs au Covid-19 trois semaines à trois mois auparavant, mais n’ayant pas développé un Covid long.

Puis on est passé à l’étape des tests sérologiques, lesquels ont mis en évidence une réactivation du virus Epstein-Barr chez 66 % des patients des groupes Covid long contre 10 % chez les patients des groupes contrôle. De quoi légitimement s’interroger sur la part de responsabilité de ce virus dans l’installation d’un Covid long.

Mais, d’abord, c’est quoi, le virus Epstein-Barr ?

Virus Epstein-Barr : l’essentiel à savoir

Appartenant à la famille des virus herpétiques, le virus Epstein-Barr est largement méconnu du grand public. Étrange paradoxe quand on sait que plus de 90 % de la population générale est “colonisée” par ce virus (la moitié des enfants âgés de 5 ans sont déjà porteurs de l’EBV !). Il se transmet essentiellement par contact direct avec la salive ou des objets contaminés avec de la salive infectée. Les adolescents et jeunes adultes infectés par le virus sont à risque de développer une mononucléose infectieuse (MNI), également connue sous le nom de “maladie du baiser”.

Les symptômes classiques de la mononucléose infectieuse sont des maux de gorge, une fièvre tenace et une fatigue très marquée. La phase aiguë de la maladie étant plutôt éprouvante, s’ensuit une période de convalescence pouvant s’avérer très longue en raison d’une fatigue persistante qui, chez certains, ne disparaît qu’au bout de quelques mois.

À noter que les malades restent contagieux pendant une longue période après la phase aiguë de la maladie, car le virus est excrété en grande quantité dans la salive pendant plusieurs mois après la disparition des signes cliniques.

La réactivation du virus Epstein-Barr

Après la primo-infection, l’EBV persiste toute la vie dans l’organisme et, comme tous les virus herpétiques, il est susceptible d’alterner des périodes de dormance et de réactivation. Chez la personne “immunocompétente” – c’est-à-dire chez celle dont le système immunitaire n’est pas affaibli ou déréglé -, la réactivation est généralement asymptomatique et se traduit uniquement par une augmentation de l’excrétion du virus dans la salive.

Et quand il y a réactivation “bruyante” de l’EBV, cela se manifeste par des symptômes tels que fatigue, brouillard cérébral, troubles du sommeil, douleurs musculaires ou articulaires, pharyngite, maux de tête, fièvre, troubles gastro-intestinaux et rougeurs cutanées. Soit autant de symptômes souvent identiques à ceux observés dans le Covid long. Dans le cadre de l’étude, les dix symptômes les plus fréquemment rapportés par les participants testés positifs à l’EBV ont été, par ordre décroissant, les suivants : fatigue, troubles du sommeil, maux de tête, douleurs musculaires, brouillard cérébral, sensation de faiblesse, rougeurs cutanées, pharyngite, douleurs abdominales et acouphènes.

Les auteurs de l’étude en sont arrivés à la conclusion que de nombreux symptômes du Covid long résulteraient en fait de la réactivation du virus Epstein-Barr provoquée par la réponse inflammatoire de l’organisme à l’infection par le SARS-CoV-2.

Quand l’espoir vient de Madagascar

Quelles conséquences retirer de cette découverte au niveau thérapeutique ? Inutile de poser la question à votre médecin car il n’aura rien à vous proposer. De fait, il n’existe à ce jour aucun médicament antiviral capable de combattre le virus Epstein-Barr.

En revanche, en médecine naturelle, on dispose d’un trésor végétal venu de Madagascar : l’huile essentielle de Ravintsara. Elle est reconnue pour son activité antivirale exceptionnelle, de même que pour son activité énergisante et immunostimulante. D’où ses principales indications  : tous types d’infections virales, y compris celles impliquant les virus herpétiques ; déficience immunitaire ; fatigue profonde nerveuse et physique. Également recommandée en cas d’insomnies (en diffusion atmosphérique, elle favorise l’endormissement).

En pratique, si vous souffrez d’un Covid long et que vous vous reconnaissez dans les symptômes décrits plus haut, procédez à des applications cutanées d’HE Ravintsara à raison de 4 gouttes matin et soir pendant 3 semaines maximum. À renouveler si nécessaire après une pause d’une semaine. Assurez-vous de choisir une HE certifiée bio.

Important : compte tenu de la durée d’utilisation du produit, n’hésitez pas à varier les zones d’application (face interne des poignets, voûtes plantaires, thorax…) afin d’évacuer tout risque d’irritation cutanée. Toujours dans la même optique, veillez à mélanger le produit dans une petite noix de gel d’aloe vera bio avant de l’appliquer.

Attention : en raison de la composition de l’HE Ravintsara, ce traitement aromatique est contre-indiqué chez les personnes asthmatiques (et, comme pour toute huile essentielle, chez les femmes enceintes de moins de 3 mois).

____

(1) Gold JE et al, Investigation of long COVID prevalence and its relationship to Epstein-Barr virus reactivation, Pathogens, 2021

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