L’électrocardiogramme
Le meilleur ami du cardiologue… et de son patient !
Troubles du rythme cardiaque, infarctus ou angine de poitrine… la plupart des pathologies cardiaques peuvent être diagnostiquées ou anticipées par un simple électrocardiogramme.
Influx nerveux
Rappelons que le cœur est un muscle constitué de 4 cavités (deux oreillettes, une à droite et une à gauche, surmontant chacune un ventricule). Ce muscle est parcouru d’influx nerveux qui permettent la contraction des fibres cardiaques. L’influx nerveux naît dans l’oreillette droite et se propage ensuite à l’ensemble du cœur en empruntant un réseau de neurones spécifiques, selon un trajet particulier et identique d’une personne à l’autre. L’ECG est donc standard, reproductible et donne le même tracé d’un patient à un autre.
Lorsque les fibres musculaires souffrent (infarctus, angine de poitrine…), l’influx ne passe plus normalement. L’interruption ou la déviation de l’influx nerveux est enregistrée et permet de faire le diagnostic, qu’il reste ensuite à confirmer par d’autres examens complémentaires (analyse sanguine, échographie…). De la même manière, lorsque l’influx n’est plus délivré régulièrement par l’oreillette droite, le cœur ne bat plus correctement. C’est le cas des palpitations, les fameuses « extrasystoles », ou encore de l’arythmie cardiaque. L’ECG permet non seulement de retrouver l’irrégularité cardiaque, mais aussi d’en diagnostiquer la nature exacte.
En pratique
L’ECG correspond au recueil de l’activité électrique, retranscrite sur un papier défilant, par le biais d’électrodes posées sur la peau. Plus précisément, on pose 6 électrodes sur la poitrine, à gauche donc, placées circulairement devant la zone cardiaque. Ces électrodes recueillent l’influx nerveux lorsqu’il se dirige vers le cœur.
D’autres électrodes sont posées sur les membres (poignets, chevilles) et recueillent l’influx nerveux lorsque ce dernier se dirige vers le bas. Ces 10 électrodes permettent donc d’avoir une vision d’ensemble du trajet de l’influx nerveux et donc du fonctionnement du cœur. On peut ainsi savoir dans quelle partie du cœur se situe le problème et dans quelle proportion. 10 minutes suffisent pour faire un ECG. L’examen est indolore et les résultats sont connus immédiatement.
Sus aux poils !
Mauvaise nouvelle pour les hommes : si la pose des électrodes au niveau des membres nécessite une fixation par une simple sangle et l’usage d’un gel destiné à améliorer la réception de l’influx, la pose des électrodes sur la poitrine se fait en revanche par l’intermédiaire d’adhésifs pourvus d’un gel (plus rarement par des petites poires). Pour que les adhésifs (ou les poires) collent bien, il est nécessaire d’avoir une poitrine glabre ou, en tout cas, dépourvue d’une importante toison. Un rasage de la poitrine (à gauche) est donc souvent prodigué avant l’ECG. Bon à savoir quand on doit aller à la piscine juste après…