« J’aime les gens qui doutent »

Pendant le premier confinement, j’écoutais la radio toute la journée, et on entendait très souvent cette chanson d’Anne Sylvestre : "J’aime les gens qui doutent, les gens qui trop écoutent leur cœur se balancer... J’aime les gens qui disent et qui se contredisent et sans se dénoncer. J’aime les gens qui tremblent, que parfois ils ne semblent capables de juger, j’aime les gens qui passent moitié dans leurs godasses et moitié à côté. J’aime leur petite chanson, même s’ils passent pour des cons."

Hélas depuis, la petite chanson a été noyée par une cacophonie d’avis péremptoires sur les sujets qui nous préoccupent, généreusement donnés par des personnes à qui nous n’en demandions pas tant… Nous vivons désormais dans une sorte de café du Commerce géant, où tout un chacun se sent tenu d’avoir et d’exprimer son avis, son opinion, ses certitudes… Peu d‘espace pour le doute, place au « pour ou contre », les rumeurs se répandent à la vitesse de la lumière et nous envahissent.

Nous espérons toutes et tous sortir enfin de cette longue crise sanitaire, qui a chamboulé nos vies, notre rapport au monde et aux autres. Et, en France, nous sommes à la veille d’une élection qui va décider de notre vie quotidienne pendant les 5 ans à venir. Nous avons un besoin urgent d’y voir plus clair et de faire le tri entre nos peurs, nos préjugés et nos savoirs…

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Dada…

Pas besoin d’être adulte ni même expert pour apprécier l’art. Même si le Musée parfois impressionne, les œuvres sont à portée de tous. C’est pour désinhiber les esprits que, depuis près de 30 ans et 235 numéros, la revue mensuelle Dada* propose ses initiations à l’art dès 8 ans, à la fois exigeantes et accessibles, ludiques et participatives. Indépendante depuis 2008, l’équipe organise aussi des ateliers et collabore avec de nombreux musées dans toute la France.