Générosité, donner le meilleur de soi-même

Chaque personne porte en elle un ou plusieurs talents qui dorment en silence dans les profondeurs de l’individualité. Il n’est jamais trop tard pour commencer à éveiller en soi ce qui ne manquera pas d’ensoleiller l’existence de tous en rayonnant dans le cœur de chacun.
La générosité est cette capacité à donner sans compter, qui rend heureux tout autant le receveur que le donneur. C’est un accueil chaleureux, un sourire qui donne confiance, un geste de soutien spontané et joyeux, un mot qui va au-devant du besoin de l’autre, c’est une communication authentique qui se livre sans jamais exiger de compensation en retour. Nous avons tous au fond de nous cette graine d’amour sincère qui porte le nom de générosité.
Et puisqu’il s’agit d’être heureux, voyons ensemble comment nous pouvons la mettre en pratique dans les plus petits faits et gestes du quotidien.
De toutes les manières
Tout commence au réveil en portant attention à son cœur pour le doter d’une conscience nouvelle, celle que l’on va donner à cette journée. Là, il s’agit de faire abstraction des soucis habituels, ils reprendront (hélas) le cours de leur actualité un peu plus tard, mais pour l’instant, ne pas s’en préoccuper, juste ouvrir son cœur à une autre priorité, la générosité.
Il est impossible, en restant centré sur les tracas, d’approcher cette merveilleuse qualité, tout comme il est impossible d’être heureux sans ouverture de cœur. Pratiquer la générosité est à la portée de chaque instant et de chacun, rien n’est trop difficile à qui sait aimer.
Générosité et sagesse ancienne
Tout ce qui peut nous aider à nous améliorer contribue à nous relier au meilleur de nous-même. La sagesse des anciens maîtres chinois a fait preuve de tant de bienfaits pour ceux qui l’ont écoutée qu’il serait dommage de nous priver de ses conseils. Confucius (551-479 av. J.-C.), réformateur d’une manière de penser et d’agir fondée sur l’éthique, met en avant la nécessité de l’ordre à maintenir entre les partenaires de la vie sociale. Cet ordre s’inscrit dans le partage, le bon cœur et la tolérance.
Cette manière d’envisager la vie découvre la voie du retour vers la source, celle qui écoule ses bienfaits sans compter. En suivant ce chemin, nous nous habituons à libérer les forces de solidarité qui sont en nous, pour laisser les autres profiter autant que nous le faisons, des biens mis à notre disposition.
La générosité selon Confucius
“Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.” Cette phrase de sagesse enseigne qu’il est plus facile de fournir un élément matériel que de prendre le temps et d’avoir la patience de donner à quelqu’un les moyens de s’en sortir lui-même. C’est en lui permettant d’avoir suffisamment confiance en elle pour trouver la bonne résolution de son problème, que la personne se relie au meilleur d’elle-même et trouve ainsi une véritable satisfaction. Les voies du don sont innombrables, le discernement est indispensable.
Générosité envers soi-même
Pour le corps
Reste à bien déterminer ce qui est bon pour soi. Cependant, quelques règles de bien-être sont incontournables : manger sain et équilibré, se reposer suffisamment, bouger correctement.
À ce propos, voici un exercice à pratiquer couramment.
DEVENIR SON HÉROS PERSONNEL > Debout, les pieds légèrement séparés, balancez les bras de chaque côté sur un rythme régulier, une cinquantaine de fois. > Au cours de cet exercice, entraînez-vous à répéter une phrase-clé qui fera de vous votre héros personnel : inspirez et dites à haute voix : “Pour moi, la peur n’existe pas.” Inspirez et à l’expiration, dites : “J’avance !” Ceci pendant les dix premiers mouvements suivis de dix autres pendant lesquels vous prononcez les mots uniquement mentalement en les pensant profondément. > Les trente autres mouvements de balancés seront réservés à la perception-sensation de liberté que produisent en vous ces affirmations. > À la suite de la pratique, prenez quelques instants de calme au cours desquels vous vous employez à offrir une part de votre vitalité à ceux qui en manquent, les malades qui sont immobilisés sur leur lit de souffrance et tous les êtres qui, d’une manière ou d’une autre, se trouvent privés d’énergie ou dans l’impossibilité de l’exprimer librement. À ce moment-là, vous devenez le passeur invisible de la force de vie. Ceci est un acte de générosité, à condition d’y adhérer pleinement et sincèrement. Ce que l’on fait pour les autres est un cadeau que l’on s’offre à soi-même. |
Pour le mental
On dit que la pensée est toute puissante, alors autant penser “bien” ! Le flux des pensées est infiniment rapide, sur lui nous n’avons que peu de pouvoir tant que nous ne l’exerçons pas. L’énergie est vibratoire, ce qui fait que tout ce qui existe étant constitué d’énergie, chaque molécule ressent et s’imprègne des vibrations émises par les multitudes de pensées qui circulent dans l’espace-temps.
Être généreux, en ce cas, revient à n’émettre que de bonnes vibrations, soit à n’avoir que de belles pensées. Hum, cela est-il possible ? Certainement pas tout le temps, mais en nous exerçant à produire de bons éléments de pensée, nous améliorons l’élan vibrant de notre propre nature autant que celle de l’environnement.
Une cascade de bienfaits
Le mental est sans cesse en mouvement, il brasse généralement beaucoup de contradictions, des souvenirs heureux ou malheureux d’où jaillissent des flots d’amertume ou de colère inassouvie. Le ciel de la vie en est bien assombri.
Ce qu’il convient de faire n’est autre que ralentir le déferlement des pensées en portant son attention sur la respiration.
« OÙ VA MON SOUFFLE ? » > Inspirez consciemment, plutôt lentement et sûrement profondément. Prenez le temps de goûter ce temps de l’inspiration, rechercher sa saveur et le bien qu’elle vous fait en s’écoulant largement en vous. > Puis expirez en vous posant la question : “Où va mon souffle ?” Ne laissez pas le mental tenter de donner des réponses, il n’en sait rien ! Appliquez-vous plutôt à poursuivre cette série d’une dizaine (ou plus) de douces respirations conscientes tout en laissant votre souffle plonger dans l’infini sans limites. Ce que vous ressentez alors s’apparente à l’amour sans objet. C’est ainsi que vous renoncez à l’emprise de la préoccupation de soi. > À la fin de l’exercice, restez au calme en laissant le mental se baigner dans le souffle du monde, ceci est un acte de générosité parce qu’un seul souffle libéré des chaînes de l’ego a la capacité d’empêcher l’anéantissement de la paix. |
Pour l’esprit
Pour ne pas induire de références dogmatiques, le mot esprit remplace aisément celui de l’âme, mais le sens reste le même. Il s’agit de ce quelque chose d’indéfinissable, impalpable et toujours bien présent, qui constitue la nature véritable de tout être.
La méditation, et plus particulièrement la prière, représentent le langage silencieux de l’esprit. Si la première formule est à présent à la mode, la seconde, qui est l’acte de prier, est relégué aux oubliettes. On n’en parle pas, tout du moins en public, car qui s’intéresse à la prière ? Bien plus en fait qu’il n’y paraît. Car tout le monde porte en son cœur l’espoir d’un monde meilleur et donc celui de s’améliorer.
Suffit-il de prier ?
Déjà faut-il commencer. Voici une brève prière extraite d’un tout nouvel ouvrage* qui pourrait peut-être vous révéler les immenses bénéficies de la prière en tant qu’acte de générosité. À pratiquer chaque jour sans modération.
COURTE PRIÈRE POUR BIEN COMMENCER LA JOURNÉE Par la grâce de la vie qui se renouvelle Bénie soit cette journée ! Je suis la joie qui éclaire tout ce que j’entreprends. Je suis l’amour, la bienveillance et je suis la patience. Je suis l’ami de tous les êtres, je répare et je réconcilie. Sans compter, je donne le meilleur de moi-même et le meilleur me rejoint. Un dernier mot pour une histoire sans fin Générosité, lorsque les êtres t’accrochent à leur cœur, c’est toi qui fait leur bonheur. |
À LIRE
*La magie de la prière de Davina Delor aux éditions Leduc.S (parution octobre 2017). Contient un CD exclusif de prières guidées (prières laïques et universelles) mises en musique par Stephen Sicard, et des illustrations inédites de Marianne Faure-Desforges. 19,90 €