Cortisone à vie
Mon fils âgé de 35 ans est atteint d’une maladie dont le seul traitement est la cortisone à vie. Malgré cela, les médecins lui ont dit qu’il n’avait plus que 15 ans à vivre. Pouvez-vous m’indiquer les conséquences d’un tel traitement sur les organes vitaux et me dire si la phytothérapie pourrait atténuer les symptômes ? Est-il vrai que la cortisone fait beaucoup de dégâts ?
Jacqueline V. d’Avignon
La réponse de Davina
La cortisone sauve la vie, mais à quel prix ? Là est sans doute votre question.
La cortisone est une hormone naturelle produite par les glandes surrénales et synthétisée par l’organisme.
C’est une combattante puissante dont le pouvoir anti-inflammatoire naturel permet au corps de faire face aux situations les plus stressantes, d’y réagir et de s’y adapter. Sa qualité immunodépressive participe à l’équilibrage des protéines, du sucre et de l’eau, dont l’organisme tout entier a besoin. Voilà, vous l’avez compris, la cortisone naturelle est une hormone essentielle à la vie.
Lorsqu’une corticothérapie s’avère nécessaire, comme c’est le cas pour votre fils, l’effet anti-inflammatoire de la cortisone de synthèse est beaucoup plus puissant. Son rôle devient alors obligatoirement agressif pour pouvoir réduire d’importantes inflammations ou allergies pathologiques, et les effets secondaires apparaissent. En médecine chinoise, toute action intentée sur un organe aura une répercussion sur un ou plusieurs autres. Ainsi, les médicaments corticoïdes agissent sur les reins et, à la longue, sont responsables des gonflements des jambes et du visage et peuvent provoquer de l’hypertension si un strict régime sans sel n’est pas observé. Ils diminuent les défenses immunitaires, laissant le champ libre au développement des foyers infectieux, réclamant de soigner le moindre petit bobo et d’observer une prévention attentive. Ils fragilisent la peau et les os et l’exercice physique bien adapté devient une nécessité, doublé d’un apport en calcium et en vitamine D. Une parfaite hydratation doit être respectée au niveau de la peau, des yeux et de l’organisme en général. Ils stimulent l’appétit et favorisent l’obésité. Ils rendent nerveux aussi en perturbant l’humeur. Tout ça n’est pas très engageant mais, si vous n’avez pas le choix, souvenez-vous que les corticoïdes peuvent avoir comme toute chose un aspect bénéfique.
Primo : ne pas saturer les reins. Selon la médecine chinoise, la peur est rattachée énergétiquement à cet organe. Il faut faire de la cortisone son amie en acceptant ce qu’elle a de bon pour soigner votre fils et apprendre à la regarder en alliée et non en ennemie.
Secundo : consulter fréquemment le médecin car une surveillance de l’ensemble de l’organisme est nécessaire, comme vous pouvez le constater. Suivre à la lettre les prescriptions de régime et de comportement.
Ne pas réduire ni arrêter le traitement une fois entamé si cela n’a pas été indiqué.
En revanche, la phytothérapie, l’acupuncture, le qi gong, les massages et la relaxation sont les compléments indispensables à la gestion d’une thérapie lourde comme celle-ci. Les situations les plus pénibles doivent être vécues le mieux possible, en toute connaissance de cause mais en prenant tous les moyens de confort et de mieux-être qui permettent de progresser et peut-être de vaincre la difficulté.