Alzheimer : la piste du jeûne intermittent

Des recherches menées à l’université de San Diego, récemment publiées dans Cell Metabolism, montrent que la simple pratique d’un jeûne intermittent se révèle efficace pour contrer les symptômes de la maladie d’Alzheimer. Il s’agissait, dans le cadre de ces travaux, de faire jeûner des souris en ne leur donnant à manger qu’à des horaires restreints qui, transposés à l’humain, équivaudraient à un jeûne de 14 heures par jour (il reste 10 h pour manger…). D’autres souris, elles, avaient accès à de la nourriture à toute heure de la journée. Les scientififiques se sont aperçus que les souris auxquelles on faisait pratiquer un jeûne intermittent avaient un cycle de sommeil régulier, sans perturbation, une meilleure mémoire et des résultats bien supérieurs aux tests cognitifs par rapport à celles qui se nourrissaient à toute heure. Par ailleurs, plusieurs gènes associés à la neuro-inflammation s’exprimaient différemment chez les souris soumises au jeûne intermittent et, dans leur cerveau, la quantité de protéines amyloïdes, typiques de la maladie d’Alzheimer, était moindre. Nous ne sommes pas des souris, certes, mais comme le dit l’autrice principale de l’étude, Paula Desplats, « l’alimentation limitée dans le temps est une stratégie que les gens peuvent facilement et immédiatement intégrer dans leur vie« . Et comme, en plus, le jeûne intermittent a déjà fait ses preuves pour améliorer la santé en cas de diabète, de problèmes inflammatoires, mais aussi de cancer, il serait dommage de ne pas s’y mettre !