Des matins heureux

Merle noir en vol ©NicolasGilsoul

Quel bonheur de se réveiller doucement après l’hiver au chant du merle. Ses mélodies annoncent le printemps, les fleurs et l’amour. Il y a de la joie dans ce chant-là, de la mélancolie parfois, de la détermination aussi, mais jamais de moquerie. Pourquoi le merle serait-il moqueur ? Ce n’est pas sa façon de séduire.

Vous pensez le connaître, Turdus merula, comme on croit tout savoir du voisin qu’on salue chaque matin. Mais savez-vous pourquoi le noir lui va si bien ? Citadin, est-il plutôt sédentaire ou migrateur ? Et Dame Merlette, mesurez-vous son importance et celle du régime diététique de son amoureux ? Votre voisin est fascinant, écoutez-le.

etourneau sansonnet

Le merle s’habille comme un architecte, tout en noir. Il n’est pas le seul de nos piafs à porter la soutane, mais chez lui, ce n’est pas de mauvais augure comme le corbeau ou la corneille. Il arrive qu’on le confonde avec l’étourneau sansonnet. Mais le second a le plumage brillant et moucheté de blanc alors que le premier est noir mat. Sa queue est aussi plus longue et notre merle a l’œil cerclé d’un fin liseré d’or. Sur le trottoir, Merle sautille et Étourneau marche.

Vous ne pourrez plus vous tromper.

merle noir

À l’inverse de l’architecte, le merle s’habille tout en noir pour rester discret. Ses ancêtres vivaient dans les forêts. C’est là qu’ils ont développé des ailes rondes et courtes, pratiques pour slalomer entre les troncs. Les champs et les villes ont grignoté leurs forêts. Le merle est devenu urbain. Certains y vivent à l’année, d’autres migrent l’hiver. Et depuis des siècles, ces réfugiés climatiques effectuent leurs déplacements de nuit. Ils volent discrètement, noirs sur fond noir, comme des ombres sur l’abysse.

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