Avec les édulcorants, davantage de risques cardio-vasculaires
Les travaux se succèdent pour mettre en garde contre les effets des édulcorants. Les scientifiques ont déjà montré leur implication dans l’augmentation des cas de diabète, puis de cancers, et c’est aujourd’hui le risque cardio-vasculaire qui est pointé dans une récente étude menée en France par l’Inserm et publiée dans le BMJ (British Medical Journal). L’analyse a porté sur plus de 100 000 personnes. Il en ressort que les principaux édulcorants consommés viennent des boissons sucrées (plus de la moitié), des faux sucres de table et des produits laitiers “light”. Ce sont majoritairement de l’aspartame (E951), de l’acésulfame potassium (E950) et du sucralose (E955). L’étude montre un lien plus évident entre la consommation d’aspartame et les accidents vasculaires cérébraux (AVC et AIT), et entre celle d’acésulfame-K et de sucralose avec le risque de maladies coronariennes (infarctus du myocarde, angine de poitrine, etc.). Les causes de cette influence des édulcorants sur la santé cardio-vasculaire ne sont pas encore établies, même si l’on sait qu’ils déséquilibrent le microbiote intestinal. Malheureusement, cela ne rend pas le sucre meilleur pour la santé (à consommer avec grande modération). L’idéal, évidemment, serait de se défaire des envies de goût sucré (une addiction pour nombre d’entre nous).