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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Cannabis : pas «juste pour rire»

Souvent, on imagine que le cannabis, finalement, ce n’est pas pire que le tabac, et même mieux, puisqu’il vous fait lâcher prise, quitter ce monde bien terre à terre et douloureux, chargé de difficultés à affronter. Mais voilà, rien n’est si simple. Et ceci pour plusieurs raisons : d’abord, le cannabis d’aujourd’hui n’est pas le même que celui d’il y a 40 ou 50 ans. Même cultivé par des particuliers, « en bio », il contient une proportion de THC (le principe actif qui fait voir les éléphants roses et la vie en mieux) bien supérieure à celle des années Flower Power. Sans vouloir être rabat-joie, il est intéressant de regarder la réalité en face et les vrais effets de cette drogue « douce ».

Une petite étude américaine toute récente vient confirmer que cette modeste plante agit directement dans la caboche, et plus exactement sur les zones impliquées dans la récompense, le plaisir et les émotions. Les chercheurs ont étudié deux groupes de jeunes de 18 à 25 ans, chacun constitué de 20 membres. Les uns ne fumaient pas de cannabis, les autres au moins une fois par semaine (c’est peu, pensez-vous, mais le secret du THC, c’est qu’il se libère pour moitié dans les heures qui suivent la consommation, et pour moitié se diffuse au compte-goutte dans le mois et demi qui suit). Eh bien, il existe des différences notables entre la matière grise des usagers et celle des non-usagers du cannabis : les structures de certaines zones du cerveau sont altérées chez les consommateurs. Sans doute ces zones sont-elles reliées à certains comportements. Car le cannabis a un impact évident sur la motivation, les relations avec les autres, les capacités d’apprentissage et, à moyen terme, l’humeur…

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