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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Coenzyme Q10, vitamine miracle du XXIe siècle ?

Pour pouvoir accomplir leurs nombreuses tâches dans l’organisme, la plupart des enzymes ont un besoin impératif de molécules annexes appelées « coenzymes ». Parmi celles-ci figure la coenzyme Q10 (ou CoQ10). En fait, il existe dix coenzymes « Q », mais seule la coenzyme Q10 se rencontre dans les tissus humains.

Pour pouvoir accomplir leurs nombreuses tâches dans l’organisme, la plupart des enzymes ont un besoin impératif de molécules annexes appelées « coenzymes ». Parmi celles-ci figure la coenzyme Q10 (ou CoQ10). En fait, il existe dix coenzymes « Q », mais seule la coenzyme Q10 se rencontre dans les tissus humains.

UNE QUASI-VITAMINE
Également connue sous le nom d’ubiquinone, la coenzyme Q10 est une substance similaire aux vitamines. Sa structure chimique est d’ailleurs proche de celle des vitamines E et K. On a ignoré son existence jusqu’au milieu du siècle dernier, alors qu’il s’agit pourtant d’une substance essentielle à la vie humaine, ne serait-ce que pour son rôle crucial dans la production d’énergie au niveau cellulaire.

UNE QUINQUAGÉNAIRE QUI SE BONIFIE AVEC LE TEMPS…
1957 : identification de la coenzyme Q10. Détermination de sa formule exacte l’année suivante.
Années 60 : des chercheurs découvrent que des malades souffrant de divers cancers (sein, prostate, côlon, poumon, pancréas, rein…) ont des taux de CoQ10 anormalement bas. Plus tard, on s’aperçoit que des personnes souffrant d’autres pathologies, telles que maladies cardio-vasculaires (hypertension artérielle, athérosclérose, insuffisance cardiaque, insuffisance coronarienne), maladies métaboliques (obésité, diabète), maladies musculaires ou neuro-musculaires, maladies infectieuses, dégénérescence maculaire, affections gingivo-dentaires (gingivite, parodontite), présentent elles aussi de faibles taux de CoQ10.
Années 70 : au Japon, mise au point de procédés de fabrication du CoQ10 moins onéreux qu’auparavant, où un seul gramme de produit revenait à 1 000 dollars !
1974 : au Japon, homologation de la coenzyme Q10 pour le traitement de l’insuffisance cardiaque congestive.
1978 : attribution du Prix Nobel de Chimie au scientifique britannique Peter Mitchell pour sa découverte du rôle significatif joué par la coenzyme Q10 dans la production de l’énergie au sein de l’organisme.
Années 90 : des études montrent l’intérêt de recourir au CoQ10 en tant qu’agent adjuvant dans le traitement de nombreux cancers. On découvre notamment que l’utilisation de la coenzyme Q10 allonge sensiblement l’espérance de vie de patients atteints de cancers divers (larynx, poumon, sein, côlon, rectum, prostate, pancréas…) et améliore également la qualité de vie (moindre utilisation d’analgésiques, absence de perte de poids…).
1993-1994 : deux études mettent en évidence que la prise de statines (médicaments anti-cholestérol) conduit à une réduction des niveaux de CoQ10 (de l’ordre de 40 %) et entraîne des effets secondaires (douleurs musculaires, perte de tonus…) qu’il est possible d’éviter, ou pour le moins de diminuer, par l’administration conjointe d’un complément de coenzyme Q10. Autres médicaments ayant pour conséquence d’abaisser les niveaux de CoQ10 : antidépresseurs tricycliques (imipramine et apparentés), antipsychotiques (phénotiazine et apparentés), bêtabloquants, hypotenseurs, etc. Et la liste est loin d’être close !
Et aussi : aux USA, reconnaissance de la coenzyme Q10 en tant que médicament orphelin (1) pour le traitement de la maladie de Huntington et de certaines myopathies (myopathies mitochondriales).

QUI A DU MAL À SE FAIRE CONNAÎTRE…
Aujourd’hui : au regard de l’ensemble des connaissances acquises, qui attestent de sa réelle valeur thérapeutique, comment se fait-il que la coenzyme Q10 ne soit essentiellement connue du grand public que pour son utilisation en tant qu’agent actif majeur de nombreux produits cosmétiques « anti-âge » ?
Et, surtout, comment se fait-il qu’elle ne soit pas davantage préconisée par le corps médical aux malades du cœur ou du cancer, aux personnes immunodéficientes, hypertendues, diabétiques ou obèses, aux hommes infertiles ou encore à ceux et celles que leurs gencives font souffrir ?

L’explication réside sans doute dans le fait qu’il s’agit d’un simple nutriment et non d’un médicament de synthèse brevetable, de sorte qu’aucune grande firme pharmaceutique n’a intérêt à en promotionner l’usage à coups de millions de dollars. Et comme les connaissances des médecins en matière de nutrithérapie sont relativement peu étendues, il n’est donc pas étonnant que la coenzyme Q10 reste à ce jour inconnue de la plupart d’entre eux.

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