Cultiver sa nature punk

Petit traité du jardin punk, apprendre à désapprendre
De Éric Lenoir
Aux Éd. Terre vivante
96 pages
15 x 21 cm
10 €.
Le punk, plus qu’un style, est une philosophie que le paysagiste Éric Lenoir applique partout où s’esquisse la possibilité d’un jardin : une friche, un terrain vague, une bordure de route.
Dans cet hymne au jardinage transgressif, le naturaliste lance un appel à la reconquête des espaces oubliés, en rendant hommage au « Guérilla gardening », et aux initiatives comme celle du collectif les « Incroyables comestibles ».
Originaire d’une cité HLM de l’Est parisien, il a conçu ce modèle punk pour redonner son importance à la nature dans nos vies, face au constat accablant de l’échec des politiques d’urbanisme, qui partaient pourtant d’une bonne intention, celle de proposer un meilleur habitat pour les classes populaires. Il s’agit d’ « aider la nature à reprendre ses droits » et lui permettre de passer « d’un statut dérisoire à un statut à la fois indispensable et remarquable ». « Apprendre à désapprendre », le jardin punk se définit d’abord comme une attitude face à son environnement, la méthode d’un « do it your self » écologique. Le principe : rien n’est maîtrisé ni maîtrisable.
Le jardin se cultive en toute liberté et en pied de nez aux conventions, un lieu où on lâche prise et où on laisse faire pour accompagner le retour des sauvageonnes et des insectes, en bichonnant l’écosystème. Le vent de la révolte sème les graines de la responsabilité écologique dans le terreau de l’insoumission. Tout reste à faire.