Culture du pourpier
Très amateur du pourpier que je cultive depuis plusieurs années, j’ai de plus en plus de problèmes. Depuis que nous avons un déficit en pluie, les feuilles de cette salade se recouvrent, très tôt, d’une poudre blanche (moisissures ?) qu’il est pratiquement impossible de faire partir au lavage.
Peut-on malgré tout la consommer ? Y a-t-il un traitement écologique?»
Honoré F. de Menucourt
La réponse d’Angela David
Le feutrage blanc apparu sur le pourpier est sans doute de l’oïdium dans la mesure où vous me signalez que l’apparition de ce “poudrage” blanc semble liée à la sécheresse. Si la maladie s’installe, le feuillage va se recroqueviller ou se gaufrer ; il faut supprimer ces feuilles.
Les possibilités de remède sont :
– Destruction du champignon : purin d’ortie après une macération de 4-5 jours ou macération d’ail (pendant 2 jours) à pulvériser.
– Renforcement de la défense des plantes : purin d’ortie (macération pendant 15 jours) ou purin de prêle ou purin de fleurs de camomille ou purin de consoude.
– A titre préventif pour l’année prochaine, je vous conseille de prévoir une zone moins séchante pour implanter votre culture de pourpier. Par ailleurs, vous pourrez, dès la fin de saison sur cette zone, prévoir un enrichissement important en matière organique bien décomposée (celle-ci augmente la capacité du sol à retenir l’humidité). Cette culture demande à être arrosée : dès le début de la culture, arrosez le feuillage avec des purins de renforcement de la résistance des plantes. Pour fertiliser, faites des poudrages de lithothamne 2 fois par culture et, environ 5 semaines après le semis, faites un traitement préventif à la bouillie bordelaise allégée (50 à 70 g de sulfate de cuivre par litre au lieu de 150 à 200 g).
Personnellement, je ne vois pas d’inconvénient à la consommation de la plante même si celle-ci est malade, mais je doute que les qualités gustatives soient préservées.
