Davantage de cheveux, moins de sexe !
C’est la rançon de la gloire quand on prend de la « finastéride », une molécule utilisée pour faire repousser les cheveux. Si l’on n’a jamais prouvé que la calvitie était un « marqueur » de virilité, la repousse des cheveux, en revanche, semble se payer bien chère du côté de la libido masculine… Depuis 2010, on connaît les effets secondaires possibles du traitement avec Propecia® (le médicament contenant la molécule) : troubles de l’éjaculation, dysfonction érectile, baisse du désir sexuel… Une nouvelle étude, publiée récemment dans le Journal of Sexual Medicine et menée par un chercheur de l’Université George Washington, va plus loin : lorsque le traitement présente ce genre d’effets secondaires (le laboratoire MSD qui commercialise Propecia® dit que cela concerne moins de 2 % des cas), l’arrêt du traitement ne suffit pas à retrouver toute sa vigueur. Pénis plus petit et moins sensible, moins de sperme, testicules plus petits, symptômes dépressifs… D’après les 54 hommes de moins de 40 ans participant à cette étude, les effets persistent même après l’arrêt du traitement. Mieux vaux mesurer les risques avant de se lancer dans l’aventure.
Retour au sommaire de Rebelle-Santé n° 149