Déremboursement des médicaments : des économies ?
Quand les pouvoirs publics décident de “dérembourser” un médicament pour cause de faible service médical rendu, que se passe-t-il ? Le médicament reste accessible aux patients, mais n’est plus remboursé. Et le prix du médicament augmente ! Car les labos en profitent pour changer la présentation, “relooker” et zou, en rayon avec une augmentation de 43 % du prix en moyenne ! Et les patients qui bénéficiaient des traitements concernés ont le choix : débourser très cher, ou bien demander autre chose à leur médecin, sous-entendu un médicament remboursé. Résultat : au lieu de veinotoniques (au service médical rendu jugé inefficace alors qu’on sait pertinemment qu’ils sont souverains à long terme), le médecin va prescrire des anti-inflammatoires ou des antalgiques, des produits pas forcément moins chers, mais moins adaptés et moins efficaces. Ce fréquent report de prescription nuit à la santé du patient et à celle du budget de la Sécu…