Des recettes naturelles avec le tussilage

« Quand on donne de l’importance à un âne, il se croit cheval« , et il y croit tellement fort que l’on finit également par avoir un doute sur sa réelle identité. Pour ne pas être induit en erreur, il faut alors savoir différencier les Pas-d’âne, les Pas-de-cheval et pourquoi pas, les Pieds-de-poulain. Mais pour les botanistes en herbe que nous sommes, qu’importe ! Car tous ces noms ne désignent qu’une seule et même plante : le tussilage, Tussilago farfara. Au Moyen-Âge, cette petite herbacée était nommée « Filius ante patrem » (le fils avant le père) car les fleurs, des capitules jaune d’or au bout d’une tige dressée, apparaissent avant les larges feuilles au revers blanchâtre. La récolte des fleurs se fait dès leur éclosion. Elles doivent être séchées à l’ombre afin de garder leur couleur et leurs propriétés. Elles contiennent des mucilages, des triterpènes, des flavonoïdes et des alcaloïdes. Elles ont une action expectorante et adoucissante. Les feuilles renferment des tanins, des sels minéraux et des vitamines. Elles sont plutôt employées en usage externe, mais on peut les utiliser pour un usage sudorifique en tisane ou les associer aux fleurs pour leurs vertus pectorales et adoucissantes.
Pour le plaisir
« Citronnade » de tussilage : remplissez un pot en verre de fleurs fraîches de tussilage. Recouvrez-les d’eau dans laquelle vous aurez dissous 100 g de sucre, ajoutez quatre tranches de citron bio (ou deux tranches de citron et deux d’orange bio), recouvrez d’un linge et laissez macérer une journée au soleil (ou sur un radiateur). Filtrez, mettez en bouteille fermée (sans la remplir complètement) et gardez au frais.
Sirop : dans un pot en terre, versez 250 g de fleurs fraîches de tussilage et un litre d’eau bouillante. Couvrez et laissez reposer toute une nuit. Le lendemain, filtrez, mettez dans une casserole, ajoutez 500 g de sucre, un jus de citron et faites cuire jusqu’à l’obtention d’un sirop. Transvasez dans une bouteille en verre et stérilisez. Une fois ouverte, gardez la bouteille au réfrigérateur. Vous pouvez utiliser ce sirop avec de l’eau plate, de l’eau gazeuse ou avec un vin blanc sec, mais aussi pour parfumer crêpes, gâteaux et crèmes.
Vin gourmand : cueillez deux poignées de fleurs de tussilage. Laissez-les faner dans un plateau ajouré pendant deux à trois jours dans un endroit ventilé et ombragé. Dans un pot en terre ou en verre, jetez les fleurs, couvrez-les d’un litre de bon vin, d’un citron bio coupé en morceaux, de 200 g de sucre (ou un peu moins si vous n’aimez pas trop le côté liquoreux) et de 0,25 litre d’un alcool de fruit. Couvrez avec une étamine et laissez macérer un mois au sec et à l’ombre, en remuant tous les deux jours. Filtrez, transvasez dans une bouteille en verre et faites-vous plaisir de temps en temps en dégustant ce vin en apéritif ou en digestif.
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