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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Eaux usées : les plantes lavent plus blanc !

Plus de cinq millions de particuliers vont devoir remettre aux normes leur installation d’assainissement individuelle. Pourquoi ne pas opter pour la phyto-épuration ? Esthétique, naturelle, cette technique assainit les eaux usées d’une habitation avec efficacité pour un coût bien moindre qu’une installation classique et sans apport d’énergie ni de produits chimiques…

Article écrit par Emmanuel Thevenon

Si, comme pour près de 10 % des Français, votre habitation n’est pas reliée au tout-à-l’égout, vos eaux usées doivent être traitées dans une installation d’assainissement autonome.

EAU VIVANTE
Il y a bien sûr la classique fosse septique, mais son efficacité est relative et son coût élevé. On peut lui préférer un système d’assainissement des eaux usées plus naturel : la phyto-épuration, qui recourt aux plantes aquatiques.
Pour l’association Eau Vivante, qui recueille les témoignages des premières installations de ce type en France, les rejets sont d’ailleurs souvent bien inférieurs aux normes en vigueur. Autre avantage, la phyto-épuration ne nécessite aucun apport d’énergie.

COMMENT ÇA MARCHE?
Malgré son adoption dans le langage courant, la phyto-épuration porte très mal son nom. Ce ne sont pas les plantes à proprement parler qui débarrassent l’eau de ses polluants mais tout un écosystème. Les premières installations fonctionnaient par lagunage : dans celui-ci, les matières en suspension de l’eau brute décantent dans le bassin de tête. Les bactéries assimilent la pollution dissoute, et l’oxygène nécessaire à cette dépollution est fourni par les algues (photosynthèse), tandis que le zooplancton consomme les algues.

TOILETTES SÈCHES
Tous ces spécialistes vous vanteront les qualités de la phyto-épuration, alternative plus qu’intéressante à l’épuration classique. Mais, en écologistes avisés, ils vous expliqueront également que cette technologie ne prend tout son sens qu’avec l’adoption concomitante de toilettes sèches (voir BS n° 90).

PISCINE AU NATUREL
Se baigner au milieu des fleurs et des plantes aquatiques, dans une eau claire et cristalline, sans aucun apport de chlore ? C’est possible avec la phytoépuration.
Comme pour le traitement des eaux usées, le fonctionnement d’une piscine naturelle est fondé sur la capacité biologique d’épuration de l’eau et de son recyclage permanent. Grâce à une pompe (qui peut être alimentée par l’énergie solaire), l’eau courante coule en circuit fermé. Elle traverse successivement une cascade oxygénante, un bassin de régénération, le bassin de baignade proprement dit, une colonne de décantation, un bassin de filtration avant de revenir à la cascade pour un nouveau cycle… Pour assurer la qualité sanitaire de l’eau, il est recommandé de mettre en place un filtrage par rayonnement ultra-violet. Le dispositif apporte non seulement une action germicide et bactéricide, mais rend aussi l’eau claire en détruisant les algues unicellulaires microscopiques qui donnent à l’eau une couleur verte dès les grosses chaleurs.
Pas plus chère qu’une installation classique, la piscine naturelle est particulièrement esthétique. De forme personnalisable, elle s’intègre aussi parfaitement dans son environnement et ne demande qu’un entretien limité. Elle nécessite en revanche un peu plus de place : compter 50 m² au minimum avec un idéal au-delà de 100 m². Plus la surface est grande, plus l’équilibre biologique sera garanti.

RENSEIGNEMENTS
www.bioteich.fr
www.aquatiss.net
www.elodee.fr

POUR EN SAVOIR + SUR L’ASSAINISSEMENT PAR PHYTO-ÉPURATION
eauvivante.free.fr
www.eautarcie.com
www.phytorestore.com
www.alterecoh.fr

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