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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Effets secondaires d’un traitement anti-acné

Lorsque j’ai créé une rubrique « Témoignages », je l’ai souhaitée optimiste, positive… Et je pensais n’y publier que des récits de personnes qui, racontant leur « guérison » ou leur mieux-être, pouvaient remonter le moral à d’autres personnes en attente de solution. Mais cette fois, j’ai dû faire une exception.

En effet, lorsque j’ai lu le courrier de ces parents, je me suis dit qu’il était vraiment important que l’information circule : quelques boutons ne devraient pas déclencher une descente aux enfers… L’exemple de ce qui est arrivé au jeune adolescent dont il est question dans cet article pourra peut-être éviter d’autres catastrophes, c’est pourquoi il m’a paru indispensable de le publier.

Nous nous permettons de vous écrire, car nous sommes un peu désemparés face au malheur qui nous touche et qui malheureusement touche de nombreuses autres familles. Comme nous apprécions énormément votre magazine, l’idée de vous écrire nous est donc venue tout naturellement. »

Un traitement à base d’isotrétinoïne…
Notre fils de 16 ans (il est né en avril 1992) a suivi un traitement à base d’isotrétinoïne (molécule active) prescrit par notre dermato alors qu’il n’avait qu’une acné moyenne. Dès le début (octobre 2006), il a eu mal un peu partout, son comportement a changé, il est devenu au fil du traitement de plus en plus agressif, s’est isolé, ne riait plus autant qu’avant et très peu souvent, avait des difficultés pour dormir.

La dépression apparaît plusieurs mois après l’arrêt du traitement…
Pourtant, depuis l’arrêt du traitement au mois d’août 2007, rien ne s’est arrangé, bien au contraire, tout a empiré, notre fils va de mal en pis. Comme dans beaucoup de cas, la dépression apparaît plusieurs mois après l’arrêt du traitement. Il a commencé à fumer des cigarettes au début, puis il en est venu à la drogue (cannabis) pour essayer de combler son mal-être. Il en a fumé tous les jours pendant un mois, plusieurs fois par jour.

Puis les tentatives de suicide ont commencé.
Nous tenons aussi à signaler que les dermatologues ne savent pas tout sur l’isotrétinoïne, malgré les messages de l’AFSSAPS qui sont insuffisants. Notre dermato nous a avoué que nous en savions plus sur le médicament qu’elle ! Pourtant, il semble que tout ce petit monde devrait tout connaître pour pouvoir tout mettre en œuvre pour soigner les jeunes qui sont touchés. Nous pensons que de ce côté-là, il y a énormément à faire.

Les effets du médicament…
Il faut savoir que le labo qui a découvert cette molécule est incapable d’expliquer le biomécanisme.
La dépression apparaît souvent plusieurs mois après la fin du traitement ou à la fin de celui-ci. Le laboratoire a offert un million de dollars à un papa irlandais dont le fils s’est suicidé pour qu’il retire sa plainte ! Il y a de nombreux cas de suicides dans le monde : Hans Peterson a tué son dermato en Amérique, en Finlande récemment un jeune a tué 7 personnes, en Allemagne, en Suisse, en Suède, en Angleterre… Mais comme il est très difficile de prouver que c’est à cause de ce médicament, bien que cela soit noté dans les effets secondaires, impossible de faire bouger les choses. De plus, de nombreuses personnes ne font pas forcément le lien entre le traitement et la dépression, donc tous les cas ne sont pas recensés.

Peut-être une piste…
Pour soigner notre fils, nous sommes allés voir une naturopathe qui nous a prescrit de l’homéopathie à prendre en dose unique, 1 dose à 1 semaine ou 15 jours d’intervalle. Depuis que nous lui en avons donné, les crises d’angoisse ont cessé et il n’a plus qu’un anxiolytique pour dormir. L’antidépresseur a été arrêté. L’effet ne s’est pas fait attendre, cela a été dans les 2 jours qui ont suivi. Ceci constitue peut-être une piste. Il est sorti le 30 juin et pour l’instant tout va bien.
Voilà plus de 4 mois que nous faisons des recherches sur Internet et que, plus nous cherchons, plus nous sommes persuadés qu’il faut faire quelque chose. Bien sûr, il faudrait que les médecins écoutent leurs patients, ce serait déjà un grand pas, mais comment le pourraient-ils alors que les délégués médicaux vantent les bienfaits du médicament et ne parlent pas des effets secondaires ?

Il faudrait suivre le principe de précaution, ce que l’AFSSAPS recommande, mais peut-être pas avec assez de vigueur puisque personne n’écoute. Et bien sûr arrêter de dire que c’est la crise d’adolescence, car elle a bon dos.
Nous terminerons en reprenant la phrase d’André Malraux “ Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie ”.
Maintenant, nous espérons que sa guérison est en bonne voie et qu’il ne mettra pas fin à ses jours, car les pulsions étaient très fortes. C’est une horreur, un cauchemar et tellement injuste car, bien sûr, cela n’arrive pas à tous ceux qui en prennent, mais doit-on en sacrifier quelques-uns pour le bien-être des autres ?

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