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En visite chez KOKOPELLI

Pour la liberté des semences !

Installée en Ariège, l’association Kokopelli milite depuis maintenant plus de 20 ans pour le droit de semer librement les semences potagères et céréalières.

Tout vient de la graine… Avoir le droit de planter, de semer, d’échanger et de transmettre les semences de variétés potagères et céréalières anciennes ou modernes, libres de droits et reproductibles, est un gage de maintien de la biodiversité, mais aussi la première nécessité pour que l’humanité ne se trouve pas dépendante de quelques multinationales spécialistes du dépôt de brevets.

C’est en Ariège que je suis allée rendre visite à Kokopelli, à l’orée du village de Mas-d’Azil où est installé le beau bâtiment abritant les 1700 variétés de graines envoyées toute l’année aux jardiniers. À l’intérieur, du bois partout et une équipe affairée à répondre aux commandes, à préparer des colis, à accueillir les visiteurs. Tout est calme et tranquille, on peut se poser pour feuilleter quelques livres en savourant un thé et faire son marché de semences. C’est bientôt l’heure du déjeuner. Les équipes se succèdent dans la cuisine aménagée où on s’échange de bons petits plats. Le gros de la saison est passé. En février, il faut plus de 30 personnes pour répondre aux demandes de graines, une fois le printemps bien entamé, le rythme se calme. Mais cette année, il faut préparer le festival…

Les coulisses

L’association a investi son nouveau bâtiment en janvier dernier. C’est Ananda Guillet, directeur et fils des fondateurs Dominique et Sofy Guillet, qui m’accueille entre deux rendez-vous de chantier. Il faut encore finir le parking et s’occuper de quelques détails… Tout devrait être prêt pour le festival « Les Tambours de Gaïa », du 8 au 10 juin prochain.

Ananda m’emmène dans les coulisses du bâtiment, où sont stockées les semences, à température et hygrométrie constantes.

Les variétés commercialisées sont produites par une trentaine de producteurs de semences, en agriculture biologique, et soumises à des tests de germination afin que les jardiniers soient sûrs de leur qualité. On peut les acheter sur place, ou les commander sur internet, ou bien chez les revendeurs…

Deux gammes de semences

Les semences « Boutique » sont produites par des professionnels, mais il existe une autre gamme, appelée « Collection », des variétés souvent plus rares, envoyées gratuitement à Kokopelli par des adhérents « parrains » et « marraines ». Longtemps, les adhérents « actifs » et « bienfaiteurs » ont eu un accès quasi illimité à ces semences. Aujourd’hui, l’équipe veut en faire bénéficier en priorité les communautés rurales des pays les plus pauvres, que l’association soutient depuis toujours dans leur lutte pour l’autonomie alimentaire. Chaque année, environ 300 colis partent vers ces destinations.

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Vandana Shiva au Pérou

Vandana Shiva, en Inde, se bat depuis 25 ans pour préserver les semences et lutter contre les multinationales qui tentent de s’en emparer en brevetant le vivant. Invitée cet été par l’association Kokopelli pour le festival Kokopelli-PachaMama, elle a donné une conférence le premier jour, le 1er août, pour expliquer son combat.

Préparer une agriculture solidaire pour l’avenir

Depuis plus de 10 ans, la coopérative Les Champs des Possibles, créée en 2009 à l’initiative du réseau des AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) d’Île-de-France, œuvre pour favoriser l’installation d’activités agricoles et rurales au niveau local, en militant pour le développement de l’agriculture biologique en circuits courts. Elle fédère consommateurs, producteurs, commerçants, artisans, collectivités, et invite à repenser concrètement les schémas agricoles de demain.

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.