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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Et si on fabriquait son propre parfum ?

Dans l’absolu, 3 huiles essentielles (c’est un minimum, quand même…) et un peu d’alcool suffisent pour créer une fragrance toute personnelle. Entrer dans la composition de son parfum ? Pas si compliqué… à condition de respecter quelques règles de base.

Ils sont chers, pas toujours d’une innocuité à toute épreuve… Vous avez envie de vous parfumer, mais avec ce que vous voulez, et sans vous ruiner ? Évelyne Gérin, des laboratoires Weleda, nous guide dans la création de nos essences personnelles.

LES BASES DU PARFUM
Un parfum, c’est d’abord un assemblage de fragrances (le « jus »), dilué dans un solvant comme l’alcool. Selon la dilution plus ou moins importante du jus, les produits disponibles dans le commerce vont des senteurs les plus légères aux plus affirmées, de l’eau de Cologne (la moins concentrée) à l’extrait de parfum, en passant par l’eau de toilette et l’eau de parfum.
C’est ce jus qui donne tout son caractère à la composition. Et c’est lui qu’il faut savoir imaginer et élaborer dans toute sa subtilité… mais en respectant des règles bien précises, et notamment l’équilibre des trois notes de base.

LA NOTE DE TÊTE
C’est elle que l’on sent en premier, à l’ouverture du flacon. Fraîche et vive, elle ne persiste pourtant que de quelques minutes à une heure.
Elle peut être hespéridée, marquée principalement par les agrumes (orange, citron vert, mandarine, bergamote…) ou verte et plus herbale (basilic, romarin…).

LA NOTE DE CŒUR
Moins intense mais plus tenace, elle s’épanouit pour quelques heures à partir du moment où la note de tête s’estompe. C’est elle qui donne le caractère du jus, dans des notes florales (rose, ylang-ylang, jasmin…) ou épicées (cannelle, cardamome…).

LA NOTE DE FOND
C’est elle qui « fixe » le parfum et fait son identité. Et c’est elle qui reste, tenace, jusqu’au lendemain matin sur la peau, ou sur les vêtements, même après qu’ils aient été lavés. Ces notes sont boisées, orientales ou résineuses, selon que l’on choisit le santal, la vanille, l’encens ou la myrrhe, l’opoponax (une résine de Somalie), le cyprès ou le sapin…

LE CHOIX DES FRAGRANCES
À l’origine uniquement à base d’huiles essentielles naturelles, les parfums ont diversifié leurs palettes de senteurs depuis le milieu du XIXe siècle, quand un certain Aimé Guerlain a créé le premier jus comportant des éléments de synthèse. Moins subtiles (mais beaucoup moins chères), les essences synthétiques ont permis de créer des arômes impossibles à extraire des plantes (comme celle de muguet) ou d’en inventer de nouvelles comme les aldéhydes. Mais, pour faire son propre parfum à la maison, des huiles essentielles naturelles (et tant qu’à faire de qualité biologique), c’est parfait !

L’ALCOOL
Asséchant et irritant cutané, photosensibilisant (pouvant provoquer des réactions sous l’effet de la lumière solaire), l’alcool n’est pas un ingrédient cosmétique au-dessus de tout soupçon. Mais on ne sait pas faire un « vrai » parfum sans y avoir recours. Alcool donc il y aura dans le nôtre… on évitera par conséquent de le vaporiser directement sur une peau sensible ou avant une exposition solaire. Il peut être à 70 ou 90°, mais doit impérativement être non dénaturé.

LE MATERIEL
Avant de se lancer, mieux vaut s’équiper un peu. Évelyne Gérin dresse la liste des petites fournitures indispensables :
> des flacons de 10 ml, en verre opaque pour protéger les huiles essentielles de la lumière qui les oxyde, et avec des bouchons bien hermétiques,
> des pipettes avec compte-gouttes, pour bien doser son mélange, de préférence une par huile essentielle utilisée,
> éventuellement un vaporisateur, pour le parfum une fois terminé.

LE BON DOSAGE
Pour fabriquer 10 ml de parfum, prévoir :
> 5 gouttes de note de fond
> 15 gouttes de note de coeur
> 25 à 30 gouttes de note de tête.
Soit environ 2 ml d’huiles essentielles à mélanger ensuite dans 8 ml d’alcool, pour un produit se situant entre l’eau de parfum et l’extrait.

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