Et une autre pour les agriculteurs bio !

Depuis le 19 avril dernier, grâce au nouveau règlement de l’agriculture bio adopté par les députés européens, les agriculteurs bio sont autorisés à vendre leurs propres semences.
Jusqu’ici, seules celles enregistrées (et appartenant pour leur grande majorité à des multinationales comme Monsanto) dans un cahier officiel pouvaient légalement être vendues.
Le nouveau texte autorise la « reproduction végétale de matériel hétérogène biologique ». Ce qui, d’après l’eurodéputé José Bové, signifie la fin de « la mainmise des grands groupes semenciers ». Moins optimiste, Patrick de Kochko, du Réseau semences paysannes, craint que ce texte ne soit aussi une opportunité pour les grandes multinationales (3 d’entre elles détiennent à elles seules plus de la moitié des variétés de semences dans le monde…) : « On dirait qu’il y a une ouverture pour les semences paysannes, mais la réalité c’est qu’il s’agit surtout d’une ouverture pour les multinationales. Elles pourront déposer des mélanges brevetés moins homogènes comme des nouveaux OGM sans supporter les contraintes de l’inscription au cahier officiel. Et peut-être échapper à la réglementation OGM, comme elles l’espèrent » prévient-il. Il va falloir rester vigilant…