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Accueil Forums Malformation de Chiari Témoignage SFT Barcelone – 9 mois postopératoires / Betty

  • Témoignage SFT Barcelone – 9 mois postopératoires / Betty

    Publié par BettyS le 7 avril 2024 à 16:15

    Bonjour,

    Je m’appelle Betty, j’ai
    25 ans et j’ai été opérée de la section du filum terminal (SFT) le 20 juillet
    2023 à Barcelone, par le biais de l’institut Chiari. Je souhaite
    apporter mon témoignage qui pourrait aider quelques patients et leur
    donner espoir.

    J’ai
    une scoliose thoracique connue depuis mes 10 ans ; une cyphose ;
    de multiples discopathies et une cavité syringomyélique C6-T1
    estimée à 2,6mm de diamètre.

    Mes symptômes ont
    commencé en août 2022 par une légère douleur dans le pouce droit.
    Etant très manuelle, j’ai simplement pensé à une tendinite et j’ai
    arrêté de bricoler. Malgré le repos, cette douleur, que je
    décrivais comme une brûlure, remontait dans le bras droit. En
    octobre 2022, elle gagne également mon bras gauche. Mes deux bras me
    brûlent, je ne peux plus conduire, cuisiner, travailler. Même faire
    mon shampoing, mes lacets ou soulever ma fourchette est devenu
    impossible. Je ne porte plus que des joggings car boutonner un jean
    est trop difficile pour moi. J’ai perdu mon autonomie.

    J’ai consulté plusieurs
    fois, en vain. On me prescrit des anti-inflammatoires inefficaces
    mais surtout, on ne me croit pas. Le diagnostic : des
    tendinites dans les deux bras. La cause : le stress. Je sais
    pertinemment que ce diagnostic est erroné mais que faire ? Même
    aux urgences on ne me croit pas.

    J’ai un incendie invisible dans les deux bras, des douleurs intenses dans les cervicales et les épaules, je ne
    supporte plus la position assise et je passe mes journées au lit.
    Les douleurs ne prennent aucun repos. Elles sont là 24h/24,
    m’empêchent de dormir et m’empêchent tout simplement de vivre.

    En décembre 2022, un
    autre médecin demande des radios pour ma scoliose, puis un EMG. S’en
    suit une IRM médullaire qui révèlera (je cite) : “une légère dilatation focale du canal épendymaire de 2,6mm de diamètre
    maximal”. Plusieurs médecins n’y voient rien d’alarmant mais
    je dois tout de même consulter un neurologue par “sécurité”.
    Ce neurologue me prescrira enfin des médicaments adaptés aux douleurs neuropathiques en février 2023. On me l’affirme : mes
    brûlures sont causées par la dilatation de 2,6mm qu’il nommera
    finalement “cavité syringomyélique”.

    J’ai ensuite été
    redirigée vers le service de neurochirurgie. Une neurochirurgienne
    me dit qu’elle ne peut rien faire pour moi à l’heure actuelle. Elle
    me conseille d’aller en centre anti-douleur. J’évoque avec elle la
    SFT et elle me répond que tous les patients dans mon cas font la
    même démarche : aller se faire opérer à l’étranger. Elle ne
    dénigrera pas l’opération, mais me dira simplement qu’elle ne peut pas
    m’informer sur une chose à laquelle elle n’a pas été formée.

    J’ai également envoyé
    mon dossier médical à une neurochirurgienne du Kremlin Bicêtre,
    centre de référence des syringomyélies. Pour elle, ma cavité n’a “aucune valeur pathologique”. Elle nie mes douleurs et
    ignore mes questions sur la SFT, questions qui resteront, encore à
    l’heure actuelle, sans réponse. Elle me propose de venir en discuter
    en personne en hôpital de jour, j’accepte. Je n’ai jamais reçu la
    convocation. Epuisée, je n’insiste pas. Je laisse tomber.

    J’avais compris très tôt
    que la médecine française ne pouvait pas grand chose pour moi,
    alors en parallèle j’ai envoyé mon dossier en Italie et en Espagne.
    J’ai également échangé avec d’autres patients opérés à
    l’étranger avec qui j’avais tous un point commun : être
    renvoyée vers un centre antidouleur.

    Le neurochirurgien
    italien ne pourra pas m’opérer : il opère principalement
    lorsque les symptômes touchent le bas du corps.

    Finalement, l’équipe de
    Barcelone me diagnostiquera une maladie du filum (ou syndrome
    neuro-cranio-vertébral) associée à ma syringomyélie et scoliose
    idiopathiques. Ils me diront également que j’ai une descente des
    amygdales cérébelleuses, un oedème sur la moelle qui risquerait à
    terme de se transformer en seconde cavité (si on n’opérait pas)
    ainsi qu’une luxation du coccyx. Aucun médecin en France ne m’avait
    parlé de cela. On planifie l’intervention qui a finalement lieu le
    20 juillet 2023.

    L’anesthésie a été
    locale et sous sédation : j’ai donc dormi tout le long. A mon
    retour en chambre, ma première sensation a été une sensation de
    légèreté, comme si un poids de 10kg s’était retiré de mes
    épaules. Quelques heures après l’opération je regagnais en force
    dans les bras, sensibilité et réflexes. Le neurochirurgien avait
    été clair : l’opération a pour but de stopper la maladie et
    il ne peut pas prédire si les symptômes s’amélioreront. Chaque cas
    est différent. Alors voir ces améliorations seulement quelques
    heures après l’opération était fabuleux et surtout très
    encourageant pour moi, même si, je le précise, mes bras me
    brûlaient encore.

    Je suis aujourd’hui à 9
    mois post-opératoires. J’ai énormément regagné en autonomie. Je
    fais mon shampoing et mes lacets seule, je boutonne mon jean sans
    problème. J’arrive à pâtisser de temps en temps, étendre et plier
    le linge, et je suis même allée quelques fois à la piscine. Je
    suis beaucoup moins fatiguée qu’avant, je suis plus éveillée. J’ai
    encore des brulures dans les bras, elles sont toujours handicapantes
    mais elles le sont beaucoup moins qu’avant et j’espère qu’un jour,
    elles disparaîtront complètement. Je n’ai quasiment plus de
    spasmes, ni de douleurs cervicales/dorsales, et je n’ai plus aucune douleur
    dans les lombaires. La SFT a énormément amélioré mon quotidien et
    je reste persuadée que c’était le traitement adapté à ma
    situation.

    En espérant que les
    choses changent un jour en France, et que tous les patients puissent
    accéder à la SFT, quelques soient leurs ressources.

    Nous méritons d’être
    crus.

    Nous méritons d’être entendus.

    Betty

    BettyS a répondu il y a 2 semaines, 5 jours 1 Membre · 0 Réponses
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