Huiles végétales, vous reprendrez bien un peu de white spirit ?
Depuis les années 1930 (d’abord aux États-Unis, puis en Europe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale), les industriels utilisent l’hexane, un hydrocarbure très proche du white spirit, pour aller chercher dans les graines et dans les fruits la partie huileuse des végétaux. Et ils obtiennent ainsi un bien meilleur rendement qu’avec les bons vieux moulins à huile d’antan. Guillaume Coudray, journaliste d’investigation et spécialiste des pratiques de l’industrie agro-alimentaire, alerte sur ce scandale sanitaire dans son ouvrage De l’essence dans nos assiettes, récemment paru aux éditions La Découverte. Dans la mesure où les animaux d’élevage aussi sont souvent nourris avec des aliments qui contiennent de l’hexane, on en avale également de minidoses en consommant des produits ou sous-produits animaux. Quand on a commencé à utiliser l’hexane, on pensait le produit inoffensif, mais on sait aujourd’hui qu’il se transforme avec le temps et devient neurotoxique et reprotoxique (qui nuit à la fécondité). Pour limiter les doses, choisissez des huiles végétales pressées mécaniquement, à froid. Car, même si l’hexane utilisé pour extraire l’huile s’évapore, il en reste toujours de petites quantités. Préférez un label bio (qui interdit l’usage de solvants chimiques) ou, au moins, une indication « sans solvants » sur l’étiquette.