La mercuriale annuelle
J’ai descendu dans mon jardin
Mercure, où te caches-tu, dans cette plante que personne ne voit, ni belle, ni colorée, ni agréablement parfumée ? Est-ce ta façon de passer inaperçu pour mieux être le Dieu des voleurs ? Mais qu’as-tu à voler avec ce “chou de chien” ? Il faut chercher ailleurs. Mercure, Messager des Dieux, protecteur des marchands, dis-moi, où te caches-tu, dans cette plante ?
Mercuriale annuelle
Nom commun : foirolle, ramberge, vignette, chou de chien, cagerelle, chimou, caquenlit.
Genre et espèce : Mercurialis annua.
Famille : EUPHORBIACEAE – plantes herbacées ou ligneuses (certaines cactiformes) à la sève blanche contenant du latex – fleurs le plus souvent apétales – fruit : capsules.
Habitat : Europe, Asie occidentale, Afrique septentrionale.
- La mercuriale annuelle est une herbacée de 10 à 50 cm de haut à la tige dressée et ramifiée. Sa racine, fine, est pivotante. La plante fraîche diffuse une odeur fétide. Contrairement à beaucoup de spécimens appartenant aux Euphorbiacées, la mercuriale ne contient pas de latex.
- La mercuriale annuelle est dioïque, c’est-à-dire qu’il y a des individus ne portant que des fleurs femelles et d’autres que des fleurs mâles. Cependant, il existe de rares spécimens monoïques portant des fleurs mâles et femelles sur le même pied.
- Les fleurs apétales s’épanouissent d’avril à novembre. Les fleurs femelles, regroupées à l’aisselle des feuilles, sont constituées de 3 sépales et d’un ovaire globuleux à deux loges. Les fleurs mâles jaunâtres (un bouquet d’étamines jaillissant au centre des 3 sépales membraneux) sont regroupées en épis.
- Les fruits, munis de crochets, s’accrochent aux poils des animaux et aux habits de ceux qui les frôlent. Les graines, dotées d’une excroissance charnue huileuse, font le délice des fourmis. J’aime imaginer que Mercure, également Dieu du com- merce et des voyages, se cachent dans les graines qui parcourent le monde à dos de bipèdes, de quadrupèdes et de fourmis.
- Foirolle, chimou, caquenlit…, des noms très suggestifs qui indiquent les propriétés purgatives et laxatives de la mercuriale. La plante médicinale peut s’avérer toxique. Prudence !
