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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La nature, martyre du langage

Le détail du monde, l’art perdu de la description de la nature
Romain Bertrand.
Éditions Seuil
280 pages
14,1 x 20,7 cm
22 €.

Pourquoi les mots ne suffisent-ils pas à décrire un paysage ? La nature est-elle devenue l’otage du jargon scientifique ? Dans cet essai singulier, l’historien Romain Bertrand, spécialiste de l’Indonésie et de la colonisation, s’interroge face au terrible constat de la destruction de l’environnement et à sa propre incapacité à trouver les mots pour décrire dans le détail ce qu’il voit. « Si nous ne savons plus aimer les êtres naturels, c’est que nous ne savons plus les nommer » écrit-il en enquêtant au cœur du langage sur les raisons de ce désamour. Cette « rêverie » passionnante chemine à travers l’histoire des sciences occidentales, depuis le projet d’ « histoire naturelle » des Lumières à la fin du XVIIIe siècle et la pensée de Goethe et de Humboldt, les premiers philosophes de la nature, jusqu’au triomphe de la théorie de l’évolution et aux conséquences du divorce entre les sciences et les arts.

En opposant le désir de comprendre les mécanismes universels et la volonté de rendre compte de l’infinie variété des choses liées à la surface de la terre, il dénonce la cruauté d’une recherche scientifique qui a sacrifié la vie au nom du savoir en peuplant de spécimens les collections des musées. La tendance à la théorisation générale, la catégorisation systématique et la tyrannie statistique empêchent-elles de célébrer les singularités ? En hommage à tous ceux qui ont pris conscience du détail du monde, philosophes, botanistes, entomologistes, ethnologues, ornithologues, peintres et poètes, le débat philosophique amène à considérer l’évolution de notre rapport au monde et le conditionnement anthropocentrique du langage. L’objectivation de la nature conduit à son exploitation et à notre indifférence. Cet appel à l’écologie poétique invite à trouver les mots pour prendre soin du monde.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Alexandra et Amaury

C’est en découvrant le site de Nouv’elle Nature (site de conseils relatifs à la santé et au bien-être) que j’ai eu envie de rencontrer son auteur. Quelle ne fût pas ma surprise de rencontrer une jeune femme de 29 ans, Alexandra Charton ! Les textes sont tellement bien écrits et les propos tellement empreints de maturité que j’imaginais découvrir une personne riche d’une vie déjà bien entamée…

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