La nécrose de la tête fémorale
Cette pathologie concernerait 1 personne sur 1000.
NÉCROSE, QUÉSACO ?
La nécrose correspond à un processus ischémique. En clair, à l’absence de vascularisation. Privé d’oxygène, l’organe, quel qu’il soit, va se dévitaliser, à l’instar d’une dévitalisation dentaire. L’évolution naturelle se fait le plus souvent vers l’arthrose. La nécrose de la tête fémorale touche deux fois plus d’hommes que de femmes, avec un âge moyen d’apparition entre 25 et 45 ans. On estime à 1/1 000 le nombre de personnes touchées. Et dans 40 % des cas, l’atteinte est bilatérale.
DES DOULEURS AU NIVEAU DE L’AINE
Les symptômes de la nécrose de la tête fémorale vont de l’absence totale de signes (la nécrose est donc découverte par hasard), jusqu’aux douleurs intenses au niveau de l’aine ou de la fesse dans deux tiers des cas. D’abord insidieuses et modérées, elles se manifestent surtout la nuit. Les douleurs deviennent ensuite plus aiguës, provoquant une boiterie lors de la marche, puis présentes lors des mouvements de flexion et lorsqu’on tourne la cuisse à l’intérieur (rotation interne de la cuisse). C’est d’ailleurs souvent en provoquant ce mouvement que le médecin va suspecter l’existence d’une nécrose. Dans un tiers des cas, la nécrose crée une douleur brutale, qui traduit l’enfoncement de la tête fémorale. La douleur apparaît comme un coup de poignard dans l’aine, à la marche, à l’effort ou lors d’un changement de position. Le diagnostic passe par l’IRM qui permet un diagnostic très précoce. Les radiographies sont inutiles lors des premières douleurs, car elles ne montrent pas encore la nécrose.
FACTEURS FAVORISANTS
La nécrose de la tête fémorale peut être idiopathique, c’est-à-dire survenant sans raison connue. Mais dans de nombreux cas, la nécrose fait suite à une circonstance particulière :
– Alcoolisme
– Fracture ou luxation du col du fémur
– Alitement prolongé
– Traumatisme de la hanche, même modéré
– Embolie gazeuse
– Radiothérapie
– Drépanocytose
– Accident de décompression après une plongée
– Traitement prolongé à fortes doses par des corticoïdes
– Maladie de Gaucher
– Lupus érythémateux disséminé
– Troubles des lipides sanguins
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