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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’aptitude médicale

S’inscrire dans un club de plongée, participer à une épreuve sportive, à une randonnée, obtenir une licence sportive… Ces situations nécessitent la rédaction d’un certificat médical, véritable feu vert pour le sportif.

Principe de précaution oblige, le certificat médical nécessaire à la pratique d’un sport en club (délivrance de la fameuse licence), à l’inscription dans le cadre d’une compétition (obligatoire depuis mars 1999) ou d’un stage sportif, est devenu obligatoire dans la plupart des cas.

Les chiffres sont là

Plus d’un millier de sportifs décèdent chaque année lors de leur passe-temps sportif favori. Un chiffre probablement en deçà de la réalité et qui incite donc à la prudence lorsqu’on est un sportif débutant ou quadragénaire. En d’autres termes, un certificat ne se signe pas sur un coin de table à la va-vite entre deux patients, mais réclame un examen clinique attentif et un interrogatoire minutieux. Ce n’est pas une simple formalité administrative mais une réelle mesure de sécurité dans l’intérêt du sportif et de sa famille !

Un certificat de non contre-indication

Contrairement à l’idée reçue, le certificat délivré par le médecin n’est pas un certificat d’aptitude au sport, mais un certificat de non contre-indication. En clair, le médecin ne se prononce pas sur l’aptitude du patient à s’épanouir dans le sport choisi (un adulte chétif de nature pourra s’adonner à la musculation ou au rugby et un homme de très petite taille ne se verra pas refuser une licence de basket !), mais sur l’existence de contre-indications médicales qui rendraient dangereuse la pratique du sport concerné, comme l’asthme et la plongée avec bouteille, une fragilisation osseuse génétique et la pratique des sports de contact ou encore le squash pour un adulte très obèse.

Lesquelles ?

Pour parler de contre-indication, encore faut-il connaître les antécédents médicaux, voire familiaux (l’infarctus a parfois une composante génétique), et bien entendu l’état de santé actuel. Charge donc au médecin de relever les facteurs de risque cardio-vasculaire (hypertension artérielle, diabète, surpoids, hypercholestérolémie, tabagisme, excès d’alcool…), toutes situations susceptibles de se traduire par des coronaires fragiles, incapables de supporter l’effort.

Médecin du sport ou médecin traitant ?

L’apprenti sportif a le choix entre le médecin du sport, spécialiste de la médecine sportive et du sport sous l’angle médical, et le médecin traitant, spécialiste… de son patient ! Vous l’aurez compris, le médecin traitant est incontournable dans bien des cas, lorsque la pratique est occasionnelle ou peu intense, ou lorsque l’apprenti sportif a un « casier médical » chargé. Pour autant, le recours au médecin du sport peut être nécessaire pour la pratique de certains sports à risque (plongée par exemple, alpinisme….) ou lorsque la pratique sportive débouche sur la compétition. Mais rien n’empêche dans le doute de consulter les deux. Et dans certains cas, le médecin traitant est également diplômé de médecine du sport. L’idéal. Un rapide coup d’œil sur ses en-têtes d’ordonnance vous en donnera la confirmation.

Dépistage d’anomalies squelettiques…

En matière d’aptitude sportive, aucun texte de loi n’oblige à pratiquer des examens complémentaires. Seul l’examen clinique est un minimum. Le praticien doit examiner son patient de la tête aux pieds pour retrouver notamment des anomalies morphologiques susceptibles d’entraîner un risque médical lors de la pratique du sport concerné : scoliose, jambe plus courte, hernie discale (en cours ou séquellaire…).

… Et bilan cardio-vasculaire indispensable

Mais surtout, le médecin va s’attacher à dépister un éventuel problème coronarien latent ou un trouble du rythme méconnu avec, en arrière-pensée, la mort subite du sportif ! Outre la mesure de la tension artérielle, systématique, l’auscultation cardiaque permet de rechercher, un trouble du rythme, un souffle cardiaque. Reste l’auscultation pulmonaire. Enfin, la palpation des pouls au niveau des pieds peut mettre en évidence une occlusion artérielle témoin d’une artérite.

Dans le doute, le médecin peut demander une consultation ou un bilan spécialisé :

Cardiologue, pour un test d’effort (cf Belle-Santé n° 107, juillet-août 2008) en cas de mauvaise récupération, de douleur thoracique ou après 40 ans en cas de facteurs de risque cardio-vasculaire.
Pneumologue, afin de réaliser des tests respiratoires en cas d’asthme par exemple.
Analyse de sang, afin de dépister un facteur de risque cardio-vasculaire méconnu (diabète, hypercholestérolémie…), une anémie (baisse de l’hémoglobine), un déficit en fer, un manque de minéraux (potassium, magnésium…) responsables d’une fatigue musculaire.

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