L’argile, le rebelle et son pouce…
En 2006, en débitant des carottes en rondelles à l’aide d’une mandoline sans protection (au début, il faut le faire à la main à cause de la forme cylindrique) et en parlant, je n’ai pas surveillé ma main et, forcément, j’ai aussi coupé mon pouce, qui est bien plus tendre qu’une carotte ! L’entaille était importante car une partie de la chair et de l’ongle étaient sectionnées et pendaient lamentablement. Affolement général de mon entourage m’obligeant à me rendre à la pharmacie qui m’envoie chez le médecin. Ce dernier ne pouvant rien faire me dirige vers la clinique : attente de 25 minutes avant de voir quelqu’un, au point que je voulais rentrer chez moi (mon fils m’en a empêché). Une personne m’a mis un fil du côté qui tenait encore et confectionné un pansement informe (mon petit-fils de 11 ans aurait fait mieux) en me recommandant de faire enlever le fil par mon médecin au bout de 10 jours. J’ai écarté les produits qui m’avaient été prescrits et mis une épaisse couche d’argile au grand dam de mon entourage. Au bout de 10 jours à raison de 3 pansements par jour, la plaie était pratiquement guérie sauf que la partie tranchée pendait encore. J’ai fait enlever le fil par mon médecin en lui demandant de couper le morceau qui pendait. Il a refusé en me conseillant de prendre RV avec le chirurgien. Je ne l’ai pas fait et j’ai continué 2 pansements à l’argile par jour et, un soir, lorsque j’ai changé mon pansement, j’ai été ravi de voir le morceau de chair complètement détaché, et mon pouce complètement guéri. Je peux vous assurer que l’on ne voit aucune cicatrice. »
Léo D. du Pas-de-Calais
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