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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le dosage des D-Dimères

Pour diagnostiquer l'embolie pulmonaire

Un essoufflement, une douleur thoracique dans les jours qui suivent l’apparition d’une douleur dans le mollet… il n’en faut jamais beaucoup plus pour suspecter une embolie pulmonaire et une phlébite. Le dosage sanguin des D-dimères fait souvent partie du bilan demandé par le médecin.

Selon les statistiques, chaque année, on dénombre 100 000 maladies thrombo-emboliques veineuses. 10000 décès seraient liés aux embolies pulmonaires, ces caillots issus le plus souvent des veines des membres inférieurs touchées par une phlébite et qui vont boucher une artère pulmonaire, compromettant alors le passage du sang. D’où la hantise pour le médecin de «passer à côté», d’autant que le diagnostic d’embolie pulmonaire n’est pas toujours facile. Ses manifestations sont parfois discrètes et se limitent à un essoufflement, une discrète cyanose, une petite toux, un point de côté ou tout simplement une angoisse sans fondement évident. Le dosage des D-dimères, couplé à des examens d’imageries le cas échéant, va permettre d’en savoir plus sur la probabilité d’une embolie pulmonaire par migration d’un caillot. Un mollet douloureux sans raison et une jambe qui devient rouge et inflammatoire doivent faire évoquer le diagnostic de phlébite.

Qu’est-ce que les D-Dimères ?

Les D-dimères sont des produits issus de la dégradation de la fibrine, cette substance qui constitue le caillot sanguin, ou «thrombus». De façon schématique, après un caillot, la nature a prévu un processus de dégradation dudit caillot, qu’on appelle «thrombolyse» ou «fibrinolyse». Ce phénomène va détruire la fibrine, dont les produits de dégradation, les fameux D-dimères, peuvent être retrouvés dans le sang. En pratique, à partir d’un certain seuil, la présence des D-dimères peut signer l’existence d’une activation de la coagulation, et donc la formation d’un caillot dans l’organisme (thrombose). Reste à savoir ensuite où se trouve ce caillot. C’ est le but des différents examens d’ imageries pratiqués par la suite (échographie doppler veineux et phlébographie des membres inférieurs, scintigraphie et angiographie pulmonaires, etc.).

Les valeurs admises

En matière de D-dimères, on estime qu’un taux inférieur à 500 microgrammes/litre* n’est pas significatif. Attention, cette valeur ne concerne que l’adulte âgé de moins de 70 ans car les D-dimères augmentent avec l’âge. En effet, entre 70 et 80 ans, une élévation des D-dimères ne signifient pas obligatoirement qu’il existe une thrombose. Au-delà de 80 ans, le dosage des D- dimères n’a plus aucune valeur.

Taux élevé

Si les D-dimères sont supérieurs à 500 microgrammes, on ne peut être sûr à 100 % qu’il s’agit bien d’une thrombose, car des taux élevés peuvent survenir sans qu’il y ait nécessairement la formation d’un caillot (cf encadré). Vous l’aurez compris, cet examen n’est donc pas très spécifique. D’autres examens complémentaires sont nécessaires pour faire la preuve d’un éventuel thrombus.

Taux normal

En deçà de 500 microgrammes/L (a fortiori si l’échographie doppler des membres inférieurs est normale), la probabilité de l’ absence d’ un caillot au niveau des membres inférieurs est quasi certaine (97 %) et il n’y a pas de risque d’embolie pulmonaire. En d’autres termes, seul un taux inférieur à 500 microgrammes/L, taux considéré comme «négatif» ou «normal», permet de tirer des enseignements solides avec suffisamment de certitude : il n’y a pas de caillot, donc pas d’embolie ou de phlébite. D’une façon générale, un dosage de D-dimères inférieur à 500 microgrammes/L permet d’éviter le recours à des examens d’ imagerie coûteux et probablement inutiles car normaux. C’ est sa principale utilité.

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