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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le greffage, pourquoi pas ?

Au sortir de l’été, on repère souvent des plantes à multiplier ou à introduire au jardin. Pour quelques-unes, le greffage peut être une solution économique et une belle expérience de jardinage.

Tout jardinier, à un moment donné, s’est interrogé sur l’intérêt et la façon de réaliser une greffe. La compréhension des mécanismes physiologiques de la greffe, le développement de la production fruitière et la nécessité de faire face à des épidémies comme le Phylloxera sont autant d’éléments qui ont contribué à faire du greffage un art qui n’est plus réservé aux seuls initiés, mais une technique abordable pour les jardiniers… moyennant quelques règles de base à respecter !

QU’EST-CE QUE LE GREFFAGE ?
Il s’agit de créer un organisme unique à partir de l’association de deux végétaux, pas nécessairement de même genre ou de la même famille botanique, voire de la même espèce. La jonction des tissus qui se fait au point de greffe doit permettre au porte-greffe d’assurer l’alimentation du greffon et au greffon de se développer normalement, et pour certaines espèces de transférer des réserves vers le porte-greffe.

QUE FAUT-IL RÉUSSIR ?
Il faut mettre en contact les tissus situés juste sous l’écorce de chaque plante, donc les cambiums (1) et les zones de liber (2) où circule la sève élaborée ; ainsi, le greffon pourra être alimenté par les réserves du porte-greffe.

POURQUOI GREFFER DES PLANTES ?
Greffer, c’est profiter à la fois des qualités d’un porte-greffe, partie qui fournit les racines, et d’un greffon qui va exprimer son potentiel de production.
Les principaux avantages du greffage sont :
– d’introduire ou de multiplier des variétés intéressantes, de conserver certaines variétés menacées
– de s’abstraire des contraintes pédoclimatiques (3).
– d’éviter certains risques sanitaires par le biais d’un porte-greffe résistant.
– d’adapter la vigueur de la plante à ce que l’on recherche.

LE CHOIX DU PORTE-GREFFE
Les critères varient en fonction des plantes que l’on souhaite greffer ; quelques constantes, cependant :
– La compatibilité avec le greffon.
– La santé du porte-greffe.
– La résistance aux problèmes sanitaires.
– L’adaptation aux conditions pédoclimatiques (3).
– La vigueur du porte-greffe.

LE CHOIX DU GREFFON
Le prélèvement se fait sur un pied mère sain et sur un rameau bien éclairé et jeune, car il doit porter au moins un bourgeon de l’année. Ce peut être un bourgeon unique avec un morceau d’écorce pour les greffes en écusson ou un rameau. Pour les fruitiers, on retiendra des rameaux inclinés à 60°. La date de prélèvement varie suivant les espèces et suivant la technique de greffe choisie.

LES TECHNIQUES DE GREFFE
– La greffe en écusson.
– La greffe en couronne.
– La greffe en fente.

OÙ TROUVER DES PORTE-GREFFES IDENTIFIÉS ?
Si le greffage a un objectif technique précis : risque sanitaire, adaptation au sol, il est d’autant plus important de connaître les qualités du porte-greffe pour obtenir les bénéfices escomptés. Pour se procurer du matériel bien identifié, voire certifié, privilégiez les professionnels : les pépiniéristes, plutôt les spécialisés, les conservatoires de variétés anciennes, les bourses ou ventes organisées dans le cadre de manifestations autour des jardins…

(1) Cambium : ce tissu est une zone qui produit des cellules permettant la croissance en épaisseur de la tige. Son rôle est d’autant plus important qu’il contribue à la formation des zones de circulation de la sève.
(2) Le liber est la zone où circule la sève élaborée qui est mobilisée pour le développement des bourgeons ou la croissance des feuilles.
(3) Conditions pédoclimatiques = conditions de sol et de climat, et conditions générées par les interactions entre ces deux composantes.

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