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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le pneumothorax ou décollement pleural

Une douleur brutale, voire déchirante, dans le côté et le bas de la poitrine accompagnée d’une difficulté respiratoire ? Il s’agit peut-être d’un pneumothorax, une pathologie qui impose parfois un geste thérapeutique en urgence : l’aspiration de l’air qui s’est invité sournoisement dans la plèvre.

Qu’est-ce que c’est ?
Difficile de comprendre ce qu’est un pneumothorax sans revenir sur l’anatomie pulmonaire.
Chaque poumon est accolé à la paroi thoracique interne par l’intermédiaire de la plèvre. Il s’agit d’un organe constitué de deux feuillets entre lesquels il n’y a aucun espace et pas d’air. Si de l’air pénètre entre les deux feuillets et les décolle, le poumon va alors se ratatiner autour de la bronche à laquelle il est relié. C’est le pneumothorax, encore appelé «décollement pleural». Il devient impossible pour lui de se distendre à chaque inspiration car la pression générée par l’inspiration est insuffisante pour vaincre la pression qui règne dans le poumon ratatiné. C’est un peu comme si le poumon, élastique par nature, était retenu contre son gré contre la paroi interne du thorax par d’autres élastiques multiples, la plèvre.

La radiographie
Si l’auscultation du poumon permet de diagnostiquer facilement les pneumothorax complets, souvent graves, avec ratatinement du poumon sur la bronche (le poumon est silencieux et caverneux), la radiographie demeure toutefois indispensable dans tous les cas de figure, et notamment lors des décollements minimes de la plèvre, certes douloureux, mais qui s’accompagnent de peu de signes auscultatoires.

L’aspiration à l’aiguille
En cas de pneumothorax sévère ou si la gêne respiratoire est importante, il faut aspirer l’air situé dans la plèvre au moyen d’une aiguille qu’on va introduire entre deux côtes du côté du pneumothorax, sous anesthésie locale bien entendu. Si le pneumothorax est minime et bien toléré, le repos au lit peut être suffisant pour obtenir la guérison. Une à deux semaines sont nécessaires. Dans tous les cas, des contrôles radiographiques réguliers sont nécessaires.

Maladies et facteurs favorisants
Rupture d’une bulle pulmonaire (« blebs ») située juste sous la plèvre, emphysème, tabagisme, bronchopneumopathie obstructive (BPCO), asthme, cancer du poumon, mucoviscidose, tuberculose, pneumopathies, infarctus pulmonaire, certains actes thérapeutiques.

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