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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le Sélénium, oligo-élément majeur pour la santé

Souvent vanté pour ses vertus "anti-âge", le sélénium est en effet un oligo-élément de première importance pour défendre nos petites cellules du vieillissement. Mais, plus encore, il dévoile chaque année ses mystères aux chercheurs, montrant son intérêt contre des maladies aussi importantes que le sida ou le cancer.

Le sélénium, nous le trouvons normalement dans notre alimentation. Présent dans le sol, il est puisé par les végétaux, et entre ainsi dans la chaîne alimentaire. Selon la nature des sols, d’un pays à l’autre, et même d’une région à une autre, on consomme plus ou moins de cet élément indispensable à la santé. En France, par exemple, les dosages en sélénium sont inégaux, avec des taux plus élevés en région Centre. Certains aliments en sont plus riches que d’autres, mais un même aliment, cultivé dans deux endroits différents, peut avoir un taux de sélénium très variable.
Les apports quotidiens moyens, par l’alimentation, sont évalués en moyenne à 45 μg. Une étude a montré que 10 % environ de la population française serait carencée. Or, si le manque de sélénium est discret et ne crée pas de symptômes immédiats, il semble très néfaste à long terme pour notre santé.

Un antioxydant de référence

Les radicaux libres, structures auxquelles il manque un électron, sont naturellement produits par nos cellules. Les cellules utilisent l’oxygène que leur apporte le sang à 98 %. Les 2 % restant sont transformés en radicaux libres toxiques. Chacun de ces envahisseurs, des atomes auxquels manque un électron, le vole à une cellule.
Cette dernière vole à son tour un électron à une autre cellule, en une chaîne destructrice infinie si rien ne s’y oppose. En permettant la sécrétion de l’enzyme glutathion peroxydase, le sélénium, lui, joue un rôle majeur en facilitant la transformation de ces redoutables radicaux libres en produits inoffensifs (alcools et eau). Il protège de ce fait les membranes cellulaires, limite la dégradation des lipides, de certaines protéines et de l’ADN. Autant d’atouts qui réduisent le risque d’athérosclérose et de cancer.

Un oligo-élément indispensable à la vie

On sait depuis les années 50 que les carences en sélénium peuvent entraîner des pathologies gravissimes.
Ainsi, pour le bétail, on a remarqué que les animaux élevés sur des terres pauvres en sélénium (au Royaume-Uni par exemple), surtout les veaux et les agneaux, souffraient de troubles de la croissance et de problèmes musculaires. On a d’ailleurs remédié à ces carences en sélénium en épandant des engrais dans les pâturages ou en ajoutant du sélénium à l’alimentation de ces animaux.

Chez les humains, c’est dans une région de Chine particulièrement pauvre en sélénium que l’on a découvert les effets secondaires de ce manque : on y a décelé des affections (arthrite déformante et cardiomyopathie endémique appelée maladie de Keshan) qui semblent découler de la quasi absence de sélénium dans l’environnement, et donc dans l’alimentation.

Sans sélénium, les virus deviennent enragés

Il est désormais établi qu’une carence en sélénium favorise la survenue et la virulence de certaines infections virales. Plusieurs chercheurs ont essayé de comprendre par quel mécanisme le déficit en sélénium pouvait agir ainsi sur les virus. En fait, il semblerait que chez une personne carencée, un virus à l’origine bénin pouvait devenir ravageur. Les chercheurs ont en effet pu montrer que certains virus a priori inoffensifs, lorsqu’ils atteignent une personne carencée en sélénium, subissent des modifications génétiques, gagnant ainsi en virulence. Le virus, une fois “transformé” en monstre, peut ensuite aller dans d’autres organismes qui, même s’ils ne sont pas carencés eux-mêmes, subiront la violence nouvellement acquise. En fait, la mutation est irréversible.

C’est avec le virus impliqué dans la maladie de Keshan (en Chine), virus Coxsackie, que les chercheurs ont mis en évidence ce processus. Ils en ont déduit que la carence en sélénium était probablement responsable de cette modification du génome viral…

Carence en sélénium et sida

Suite à leurs recherches sur le virus Coxsackie, les chercheurs se sont demandé si d’autres virus à ARN, comme le virus de l’hépatite, de la grippe ou celui du sida (VIH), pouvaient agir de même, c’est-à-dire subir des mutations génétiques lorsqu’ils atteignent des personnes carencées en sélénium. La question reste posée.

La carence en sélénium pourrait être impliquée dans la mutation de certains virus, comme celui du sida, mutation irréversible qui les rend d’une virulence extrême.

Indispensable à la thyroïde

Si l’on parle souvent des problèmes de la thyroïde liés à un manque d’iode, on aborde rarement le rôle du sélénium dans la production d’hormones thyroïdiennes. Pourtant, sans lui, la thyroïde, même avec son comptant d’iode, fait grise mine ! Les apports alimentaires insuffisants en sélénium peuvent, à eux seuls, compromettre le métabolisme des hormones thyroïdiennes.

et aussi :

– Pour renforcer les défenses immunitaires
– Pour avoir bon moral
– Pour la polyarthrite et la pancréatite
– Pour l’asthme aussi

Et contre le cancer

Depuis les années 70, un nombre impressionnant d’études est venu démontrer que moins on manquait de sélénium, moins on avait de chance de mourir d’un cancer. Les études épidémiologiques ont souvent porté sur des milliers de personnes et ont réellement été très concluantes.

Certaines études ont aussi porté sur des cas précis. En Chine, dans une région proche de Shangaï ou 15 % de la population sont porteurs du virus de l’hépatite B et exposés à un risque 200 fois supérieur à la moyenne de cancer du foie, une étude a été menée pendant 4 ans sur 226 de ces personnes “à risque”. La moitié prenait un supplément de 200 μg de levure séléniée par jour, l’autre un placebo. Dans le groupe prenant un supplément de sélénium, aucun cas de cancer du foie n’a été constaté. Dans l’autre, 7 se sont déclarés.

Lors d’une autre étude, toujours menée sur ces populations, mais sur 130 000 sujets cette fois, on a pu montrer qu’avec une consommation de sel supplémenté en sélénite de sodium (15 mg/Kg), l’incidence des cancers du foie avait diminué de 35 % au bout de 6 ans. En Occident, une autre étude portant sur 1312 personnes ayant un antécédent de cancer cutané (autre que mélanome) a permis de constater que chez les sujets prenant 200 μg de sélénium en supplément par jour, la mortalité totale par cancer a été plus faible de 50 % (avec 63 % de cancers de la prostate, 58 % de cancers du côlon et 48 % de cancers du poumon en moins).

Et la liste continue…

Où trouver du sélénium ?

En Europe, l’alimentation en est assez pauvre : notre blé en contient bien moins que le blé américain, par exemple. On peut cependant dire que les noix du Brésil et les rognons en sont une bonne source, ainsi que le foie, le crabe, les coquillages, le poisson et les céréales.
Cependant, pour être sûr de ne pas en manquer, mieux vaut souvent en prendre des suppléments en cures régulières, seul ou associé à d’autres éléments antioxydants.

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