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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le syndrome de Guillain-Barré

Le syndrome de Guillain-Barré correspond à une atteinte des nerfs périphériques et se manifeste par une paralysie progressive des 4 membres.

Ceux qui ont souffert d’un syndrome de Guillain-Barré (SGB)* risquent de s’en souvenir longtemps, tant le SGB est invalidant et angoissant. En pratique, il se manifeste par une paralysie plus ou moins progressive des 4 membres et du visage parfois, associée à des troubles de la sensibilité (fourmillements, anesthésie ou douleurs). Tous les intermédiaires sont possibles, du simple déficit bénin de la force musculaire, modérément invalidant, jusqu’à la paralysie profonde des 4 membres. On estime sa fréquence à 1 à 2 personnes / 100 000 cas. Il n’y aurait pas de prédisposition génétique et donc, pas de risque supplémentaire en cas d’antécédent familial.

ATTEINTE ASCENDANTE
Curieusement, le SGB semble remonter vers le haut du corps au fur et à mesure de son installation.
Ainsi, la plupart du temps, le SGB commence par les membres inférieurs. Marcher devient difficile ou impossible du fait d’une perte de la force musculaire au niveau des cuisses et de courbatures plus ou moins sévères.
Puis, le SGB s’attaque au thorax et plus exactement aux muscles intercostaux avec un risque d’insuffisance respiratoire aiguë (difficulté à respirer responsable d’une grande anxiété), ainsi qu’aux membres supérieurs, avec une grande difficulté à se servir de ses mains dans la vie quotidienne.
Enfin, la tête et le visage peuvent être également touchés par une paralysie faciale bilatérale et par des troubles de la déglutition liés à une paralysie des muscles de la gorge. Vous l’aurez compris, le SGB est angoissant et très difficile à vivre et peut devenir une urgence vitale en cas d’insuffisance respiratoire ou de troubles sévères de la déglutition.

INFLAMMATION NERVEUSE
Le SGB correspond à une atteinte inflammatoire des nerfs périphériques ou plus exactement des racines nerveuses qui sortent de la moelle épinière et qui contrôlent les membres.

DU DIAGNOSTIC DE CERTITUDE…
Certains examens complémentaires permettent de confirmer le diagnostic de SGB évoqué lors de l’examen clinique. La ponction lombaire va retrouver le paramètre biologique majeur du SGB, à savoir une augmentation très importante du taux de protéine (hyperprotéinorachie) dans le liquide céphalo-rachidien (LCR), qui se produit 3 à 10 jours après le début des premiers symptômes.

… AU TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
Pour ralentir la maladie, les médecins utilisent parfois la plasmaphérèse (soustraction de plasma sanguin) ou les injections de gammaglobulines. En l’absence de traitement spécifique, la prise en charge est donc essentiellement symptomatique et consiste à surveiller les fonctions vitales afin d’éviter non seulement les conséquences d’un alitement prolongé (phlébite, infections nosocomiales, escarres…), mais aussi et surtout les complications respiratoires.

* Le SGB a été décrit avec précision en 1916 par les docteurs Guillain et Barré.

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