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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’embolie pulmonaire

Un point de côté en bas des côtes, un essoufflement, une toux ou encore une petite poussée de fièvre, le tout dans un contexte de plâtre de la cheville ou d’intervention chirurgicale, il n’en faut pas beaucoup plus pour évoquer une embolie pulmonaire.

UNE HISTOIRE DE CAILLOT…
L’embolie pulmonaire correspond à l’obstruction de l’une des deux artères pulmonaires par un caillot issu dans 70 % des cas d’une veine des membres inférieurs (mollet) touchée par une phlébite. En fonction de son calibre, le caillot va cheminer dans l’artère  pulmonaire ou l’une de ses branches jusqu’à ce qu’il se retrouve bloqué à un niveau plus ou moins éloigné de la naissance de l’artère. La conséquence est simple : le territoire pulmonaire, irrigué par cette artère, ne l’est plus. Et lorsque le caillot est très gros, ou si le patient est fragile ou âgé, le risque de décès immédiat est important. Enfin, dans certains cas, l’embolie pulmonaire n’est pas le fait d’un caillot de sang, mais d’un caillot graisseux, d’une bulle de gaz voire de cellules cancéreuses agglomérées.

… ET DE STASE VEINEUSE
Pour que le caillot puisse se former, encore faut-il un « terrain » favorable, comme la stase veineuse par exemple. Autrement dit, un ralentissement du flux sanguin qui favorise l’agrégation du caillot.

DES SIGNES ÉVOCATEURS
Rarement au complet, la symptomatologie de l’embolie est assez typique dès lors qu’on relie ensemble les petits signes présents. Pour autant, moins de 40 % des embolies pulmonaires sont diagnostiquées. D’où l’intérêt de bien connaître les petits signes : une angoisse inexpliquée, une douleur thoracique brutale, semblable à un point de côté et augmentée à l’inspiration, une difficulté respiratoire soudaine, une fièvre à 38 °C, une toux, un malaise lors d’un lever, une coloration bleutée des extrémités (cyanose), ainsi qu’une petite accélération du rythme cardiaque (tachycardie). Plus tardivement apparaissent des crachats sanglants (hémoptysie).

L’HOSPITALISATION EN URGENCE
Une hospitalisation en urgence s’impose dès lors qu’une embolie pulmonaire est évoquée.

CIRCONSTANCES FAVORISANTES
Plusieurs situations favorisent la formation d’un caillot et, par voie de conséquence, augmentent les risques d’embolie pulmonaire :
> Pose d’un plâtre ou d’une résine de jambe (fracture) ou de cheville (entorse)
> Alitement prolongé, au décours d’une intervention chirurgicale ou d’un handicap temporaire
> Intervention chirurgicale sur le petit bassin notamment, datant de moins de 3 mois (prostatectomie, hystérectomie…), mais aussi digestive
> Anomalie de la coagulation entraînant une hyper-coagulabilité (le sang a tendance à coaguler trop facilement)
> Mauvaise circulation sanguine
> Présence de varices aux membres inférieurs
> Obésité
> Cancer
> Tabagisme
> Grossesse
> Contraception orale (pilule)
> Accouchement et post-accouchement
> Insuffisance cardiaque.

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