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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’épilepsie chez l’adulte

Quand c’est la crise !

Convulsions aux quatre membres, morsure de langue, bave aux lèvres… des signes qui ne laissent aucun doute. Il s’agit bien d’une crise d’épilepsie !

Pour autant, l’épilepsie dans cette forme spectaculaire demeure rare. Dans la majorité des cas, l’épilepsie se fait plus discrète. Elle peut toutefois s’avérer dangereuse dans certaines circonstances. D’où l’intérêt d’en reconnaître les signes.

PAS SI RARE…
L’épilepsie est fréquente puisqu’elle concerne environ 500 000 personnes. Chaque année, 20 000 nouveaux cas viennent s’y ajouter. Un épileptique sur deux cache sa maladie à son employeur ou aux services de la préfecture avant l’obtention du permis de conduire. En effet, l’épilepsie reste mal acceptée.

UNE ACTIVITÉ CÉRÉBRALE INTENSE…
L’épilepsie reste mystérieuse, ainsi que son origine exacte. La crise est liée à une activation soudaine, intense et anarchique des neurones. On parle parfois «d’embrasement» voire «d’électrisation» cérébrale. Si cette maladie neurologique peut se manifester à tous les âges de la vie, elle survient pour moitié pendant l’enfance.
L’épilepsie n’est pas toujours définitive : un enfant épileptique peut ne plus faire de crise après l’adolescence et la maladie peut disparaître aussi vite qu’elle est apparue.

… D’ORIGINE INCONNUE
Dans deux tiers des cas, il n’y a aucune circonstance favorisante particulière et l’épilepsie est de cause inconnue. Dans un tiers des cas, l’épilepsie est favorisée par un antécédent de souffrance cérébrale lors de la naissance, par un antécédent de méningite, de traumatisme crânien ou d’hémorragie cérébrale. Ailleurs, elle survient dans un contexte de tumeur du cerveau (qu’elle peut révéler) ou encore lors d’un accident vasculaire cérébral.
Une électro-encéphalographie (EEG), un scanner et surtout une IRM s’avèrent indispensables dans le bilan d’une maladie épileptique.

MALADIE ÉPILEPTIQUE OU COMITIALITÉ ?
Il y a épilepsie et épilepsie. Plus exactement, les médecins distinguent la comitialité, autrement dit la survenue d’une seule crise épileptique, isolée (50 % des cas d’épilepsie), de la maladie épileptique à proprement parler où les crises peuvent se succéder ou bien se répéter dans l’année. Une première crise peut donc être inaugurale d’une entrée dans la maladie épileptique caractérisée par des crises fréquentes ou, au contraire, n’être jamais suivie d’aucune autre.
La distinction est importante car, dans le premier cas (première et seule crise), le traitement n’est pas systématique. Dans le second, en revanche, un traitement journalier est indispensable afin d’éviter les crises.

TRAITEMENT
Comme on l’a vu, une première crise qui n’est suivie d’aucune autre n’impose pas la mise en place d’un traitement médicamenteux, si aucune origine n’est retrouvée bien entendu. En revanche, s’il s’agit de crises à répétition, donc d’une maladie épileptique, le médecin doit mettre en place un traitement anti-épileptique par voie orale. De nombreux traitements existent. En cas d’inefficacité, autrement dit lorsque des crises se produisent encore, il est nécessaire de changer et/ou associer deux médicaments différents.
La prise rigoureuse du traitement est indispensable. En effet, lorsqu’il est bien adapté et pris correctement, le traitement permet de mener une vie quasiment normale. 70 % des épilepsies sont bien contrôlées par le traitement. En cas d’échec du traitement médical, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

PROFESSIONS À RISQUE
Certaines professions sont contre-indiquées en cas d’épilepsie :

  • Personnel naviguant aérien.
  • Conducteur de transport en commun.
  • Travail en hauteur.
  • Conduite d’engins de travaux.
  • Chauffeur poids lourds.
  • Poste de sécurité sur machine.
  • Profession de sécurité.
  • Travail de nuit et travail posté.

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