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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les champignons, collaborateurs secrets du jardinier

Les champignons, en principe, on les mange ou alors on cherche à en débarrasser les plantes…Voilà maintenant qu’on vous propose de les inviter au jardin.

On parle souvent des bactéries associées aux racines – surtout en jardinage écologique, car c’est un facteur essentiel de la fertilité –  mais plus rarement de champignons, pourtant ils ont un rôle clé dans le fonctionnement du sol et de presque toutes les plantes chlorophylliennes. Ces « collaborateurs » secrets, nous en connaissons bien quelques-uns puisque nous mangeons leur carpophore (ou sporophore) (1) ! Quelques exemples  : truffe, bolet, lactaire, chanterelle, clitocybe… sont les fructifications de champignons mycorhiziens.

REDÉCOUVRIR LES CHAMPIGNONS
Souvent, on désigne par champignon la partie comestible (pied et chapeau) alors qu’il ne s’agit que des organes reproducteurs qui portent les fructifications si les conditions sont favorables ; l’essentiel du champignon existe sous forme d’un réseau de filaments ouateux ramifiés qui colonisent le sol (certains font plusieurs km²). Tout comme les animaux, les champignons ont besoin d’une source de matière organique pour s’alimenter.

ON LES CLASSE EN TROIS CATÉGORIES :
> Les champignons parasites qui vivent strictement aux dépens d’autres organismes (la rouille du céleri, l’oïdium…).
> Les champignons saprophytes qui se nourrissent de matière organique morte et favorisent sa décomposition ; certains sont très utiles dans le compost ; d’autres, comme le pourridié, peuvent s’installer au verger sur une souche morte et se disperser sur des organes vivants provoquant des dégâts.
> Les champignons symbiotes qui vivent en association à bénéfices réciproques avec des organismes ; il y a les mycorhizes associées aux racines et les lichéniques qui forment les lichens.

LES MYCORHIZES
Elles existent depuis 400 millions d’années. Ce sont des associations entre les racines d’une plante et un champignon qui développe son mycélium (2) dans le sol sous forme d’un réseau  de filaments dense qui lui permet d’explorer un volume de sol bien plus important que les plantes et donc d’accéder à plus de nutriments.

UNE SYMBIOSE ÉTONNANTE !
La symbiose se fonde sur des échanges : le champignon  fournit  des éléments minéraux et de l’eau à la plante, celle-ci l’approvisionne en énergie sous forme de sucres issus de la photosynthèse. Petit plus : on constate que les mycorhizes protègent aussi les plantes vis-à-vis des organismes pathogènes présents dans le sol. Autre constat intéressant : si un même champignon colonise des systèmes racinaires différents, il peut assurer des transferts de nutriments entre les deux hôtes.

QU’APPORTENT-ELLES AU JARDIN ?
=> Amélioration de l’alimentation minérale et hydrique.
=> Meilleure résistance au parasitisme.
=> Meilleure résistance aux stress physiologiques.
=> Attractivité accrue pour les insectes.
=> Augmentation de la productivité des sols pauvres.
=> Dépollution des sols.

COMMENT LES ADOPTER ?
=> Jardiner écologique .
=> Éviter de laisser la terre nue, de bousculer le sol autour des plants, les excès d’eau brutaux et durables.
=> S’interdire l’usage des fongicides, des engrais minéraux ou les apports excessifs de purin d’ortie, de consoude.
=> Utiliser le BRF.
=> Acheter et utiliser des préparations à base de mycorhizes.

NOTES :
(1) Le carpophore est constitué du pied et du chapeau, c’est le champignon que nous mangeons et ce n’est que l’appareil reproducteur.
(2) Le mycélium est le filament plus ou moins ramifié qui constitue l’appareil végétatif et se développe sur de très grandes longueurs explorant un important volume de sol.

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