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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’ostéome ostéïde

Bénin mais douloureux

Malgré une appellation inquiétante, l’ostéome ostéoïde correspond à une pathologie osseuse bénigne. Elle se manifeste par une douleur permanente au niveau d’un os.

Comme son nom l’indique, l’ostéome ostéoïde (OO) est une pathologie de l’os. Il s’agit d’une tumeur relativement fréquente puisqu’elle concerne 10 % des tumeurs osseuses bénignes et 2,5% de l’ensemble des tumeurs osseuses toutes confondues.
En pratique, l’OO correspond au développement d’un tissu conjonctif au sein d’un os sain, très vascularisé et dans lequel des travées osseuses vont se constituer grâce la présence d’ostéoblastes, les cellules osseuses qui fabriquent la substance osseuse (le tissu conjonctif constitue l’architecture générale d’un organe, une sorte de trame).
L’OO est bénin et il n’y a pas de cellules cancéreuses au sein même de l’amas conjonctif. Mais si la tumeur s’avère bénigne, elle peut toutefois provoquer des fractures des os longs ou des compressions de voisinage, notamment chez l’enfant, voire coloniser la moelle osseuse toute proche (1/3 des cas). Il ne faut donc pas la négliger.

Petite taille

Fait très important, l’OO est le plus souvent de petite taille, environ un centimètre de diamètre, d’où la difficulté de le repérer avec les examens d’imagerie habituels, comme la radiographie. On ne connaît pas de facteur de prédisposition ou de facteur de risque particulier. La cause de l’apparition d’un OO est donc encore mystérieuse.

Os longs surtout

Si l’OO peut toucher tous les os, ce sont surtout les os longs (fémur et tibia dans 50 % des cas, humérus, radius…), les membres donc, qui sont le plus touchés et ce, au niveau de la zone médiane de l’os. L’OO concerne plutôt le sexe masculin, enfants et jeunes hommes (de 5 à 25 ans).

Douleurs nocturnes

C’est la douleur qui caractérise le mieux l’OO. Il s’agit d’une douleur aiguë, tenace, diurne et qui s’accentue la nuit. Cette recrudescence nocturne, responsable d’une insomnie, est assez caractéristique de l’OO.

Les limites de la radiographie

Lorsque l’OO est visible à la radiographie, il se traduit par une petite zone arrondie et transparente appelée nidus.
Lorsque la radiographie apparaît comme normale alors que tout évoque un OO ou s’il existe un doute sur l’image retrouvée à la radiographique, le scanner ou la scintigraphie osseuse, beaucoup plus performants, peuvent être prescrits afin de localiser et/ou d’identifier la tumeur.
Enfin, en cas de doute ou de localisation difficile ou insolite de l’OO, l’IRM devient indispensable pour y voir plus clair.

Test à l’aspirine…

Si quelques cas de régression spontanée existent, dans la majorité des cas, l’OO évolue très lentement et peut donc provoquer des douleurs handicapantes pendant de longues années. D’où l’intérêt d’un diagnostic rapide. Les anti-inflammatoires et surtout l’aspirine permettent de diminuer les douleurs nocturnes. Le soulagement très net par l’aspirine est très évocateur d’un OO.

Avant intervention chirurgicale

En cas d’inefficacité du traitement médicamenteux, ou si la tumeur risque de provoquer une fracture ou une compression de voisinage (artère, nerf…), le traitement radical et le plus efficace consiste à retirer la tumeur (nidus et zone de condensation osseuse) par voie chirurgicale percutanée lorsque la localisation de la tumeur le permet. Contrairement à la chirurgie traditionnelle dite à « ciel ouvert » qui s’effectue au prix d’une large cicatrice (et d’une ablation d’une large zone osseuse), l’intervention percutanée permet d’opérer l’os a minima en faisant une petite incision sous la peau pour retirer l’OO par curetage, fraisage ou par photocoagulation au laser, le tout avec un guidage par scanner.

Pour en savoir plus :

Ostéome ostéoïde, site créé par un patient : osteome.osteoide.free.fr

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