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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’ostéopathie somato-émotionnelle

Fort de ses quinze années de pratique, qui lui ont permis de déterminer avec précision les zones du corps et leurs correspondances émotionnelles, l'ostéopathe Roger Fiammetti a développé une technique grâce à laquelle il détecte et élimine les nœuds tissulaires associés à des chocs émotionnels.

En quoi consiste l’approche somato-émotionnelle?
L’approche somato-émotionnelle est une technique corporelle qui permet au patient de liberer des tensions tissulaires qui sont en relation avec des chocs non-exprimés. En libérant la tension tissulaire, on va liberer le choc émotionnel refoulé.
Dans le ventre de sa mère, le fœtus, via le système limbique, enregistre les sensations, le ressenti de la maman. ses informations se mettent en mémoire dans ses tissus émotionnels (les fascias). Le système limbique, système archaïque, opérationnel très tôt, capte les informations qui vont constituer le code émotionnel du bébé. Les émotions ressenties par la maman pendant la grossesse, les évenements et comportmeents observés par le bébé lors de la petite enfance, la culture, l’éducation, les souffrances au quotidien, les peines, les joies, les épreuves de la vie, maltraitance, abus, autorité, étouffement psychologique, humiliation, dévalorisation, honte, culpabilité, vont s’inscrire dans la mémoire tissulaire, dans le subconscient… On vient au monde chargé des émotions de sa mère, on complète avec celles vécues dans la petite enfance et on évolue à travers les mailles de la vie, alourdi par ce «sac à dos émotionnel» que l’on porte difficilement.
En plus de la psychothérapie, de l’hypnothérapie, de la technique EMDR (voir Belle-Santé N°83),etc… l’approche somato-émotionnelle propose donc de détecter et surtout d’éliminer les nœuds émotionnels inscrits dans le corps.

À partir de quand devient-il pertinent d’envisager le recours à cette technique ?
Cette technique douce et non intrusive s’adresse : aux petits enfants qui ont été confrontés à la peur de ne pas s’en sortir (du ventre de la maman) suite à un accouchement difficile (forceps, ventouses, cordon autour du cou…) qui va induire une insécurité et des nuits blanches, insomnies,peur du noir…
Aux adultes qui ne peuvent éliminer les différentes émotions comme la colère, la culpabilité, la honte, l’humiliation, le harcèlement, la peur de dire non, la peur d’oser, la trahison…
Aux adolescents qui ne parlent pas et se terrent dans leurs convictions. Si l’adolescent ne parle pas (crise d’adolescence), son corps parle et il est le vecteur qui permettra d’établir le contact et d’éliminer les tensions, les doutes, la dévalorisation, la peur de ne pas être aimé, la colère, la peur de perdre, de rater…

Comment conduisez-vous une séance?
Le patient est couché sur la table d’ostéopathie, sur le dos, et il laisse son corps évacuer les tensions enregistrées dans les tissus depuis des années. Grâce à une prise, un contact très particulier, très précis, l’ostéopathe va soutenir les fascias, les tissus émotionnels du patient, pour mieux les laisser exprimer (le contraire d’imprimer) les conflits.
Ces nœuds, que l’ostéopathe américain John Upledger nomme des kystes d’énergies, sont des zones de tension sur les fascias. Les fascias sont les aponévroses, les enveloppes des os, des muscles, des vaisseaux, des nerfs… Dans la vie courante, la fine peau autour de la viande que l’on découpe, c’est l’enveloppe du muscle, le fascia du muscle et on l’appelle le perimysium.

Au bout de combien de séances peut-on espérer «dénouer» un problème?
Il faut trois à quatre séances «pour voir clair» et, ensuite, les patients aiment continuer et garder un programme d’entretien, plus espacé, pour se sentir bien.

Pour terminer, donnez-nous un exemple récent où vous avez pu contribuer à «débloquer» une situation grâce à cette approche.
Un enfant de 9 ans consulte avec sa maman car il est menacé de passer dans l’enseignement spécialisé pour enfants retardés, étant donné qu’il n’a pas plus de 30% de réussite à ses différents bulletins depuis quelques années. On détecte la vertèbre de la peur de ne pas s’en sortir et la maman précise que la naissance a été difficile, violente (forceps). On élimine et on «exprime» ces tensions liées à la naissance et cet enfant, en trois mois, est devenu tête de classe ; l’année suivante, il est encore tête de classe… Une vie changée!

ORIGINES DES LÉSIONS OSTÉOPATHIQUES
Une lésion ostéopathique témoigne de l’existence de restrictions, de contraintes, de blocages, affectant les structures corporelles. Ces lésions qui, parfois, s’accumulent, formant des «chaînes lésionnelles», ont des causes diverses, que l’on peut classer en trois grandes familles:
1. La famille des traumatismes directs
> consécutifs à des chocs physiques (chute, coup…)
> liés à la grossesse et à l’accouchement
Exemples: lombalgie ou cervicalgie liées à une chute ancienne sur le coccyx; douleurs lombaires ou irradiations fessières ou pelviennes apparaissant en fin de grossesse; infections O.R.L. à répétition ou asthénie inexpliquées chez le jeune enfant, à relier à des traumatismes subis lors de la naissance.
2. La famille des traumatismes indirects
> consécutifs à une intervention chirurgicale
Exemples: colite ou constipation après une appendicectomie; douleurs intercostales persistantes ou cervicalgies récalcitrantes après des interventions pulmonaires.
3. La famille des traumatismes émotionnels
> en relation avec des angoisses, des peurs, des stress prolongés
> liés à des évènements douloureux
Un exemple donné par Roger Fiammetti: «Monsieur G. L., 37 ans, souffre de gingivite à la mâchoire inférieure depuis quelques années. Il a perdu son père quand il avait 18 ans, suite à une erreur médicale. Il n’a pas voulu porter plainte alors qu’il détenait les preuves. Il s’en veut encore maintenant et y pense sans cesse. Il se dit qu’il a abandonné lâchement son père, car il ne l’a pas vengé. Injustice non réglée. Il n’a pas pu mordre et la gingivite correspond aux conflits chez les personnes qui ont peur de mordre, de se défendre, de faire valoir leurs droits». Lésions à rechercher chez un tel patient : D9 (peur de l’abandon, foie) ; D7 (conflits familiaux) ; D1 (peur de perdre, deuil) ; C1 (idées qui tournent dans la tête) ; mandibule (colère refoulée, peur de mordre).

À LIRE
Roger Fiammetti est l’auteur de deux ouvrages
publiés aux Éd. Dervy: Le langage émotionnel du corps – Tomes 1 & 2. On peut également consulter son site : www.fiammetti.com
Un ouvrage pratique à découvrir : L’ostéopathie – Techniques et exercices pour tous, par Pascal Pilate, ostéopathe (Ed. Eyrolles, 2006).

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