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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Maladies psy, hospitalisation et traitements

Je suis une fidèle lectrice de Rebelle-Santé. Dans le cadre de mon travail à domicile, j’offre votre journal à la fin de mes interventions. Je vous ai écrit il y a quelques années et votre réponse m’a touchée. C’est pourquoi je viens vers vous pour témoigner.
Ma sœur est atteinte d’une maladie psychiatrique chronique, psychose de type maniaco-dépressive (trouble bipolaire) depuis l’âge de 22 ans, elle en a 54 aujourd’hui. Sa maladie l’a conduite à faire de fréquents séjours à l’hôpital psychiatrique. Elle est soignée avec des psychotropes par injection. Elle est sous contrainte de l’État. Elle a perdu son travail et est en invalidité. Elle n’a pas pu s’occuper de sa fille à plein temps. Je l’accompagne depuis toutes ces années avec des moments de grandes souffrances pour elle-même et notre famille… La voir souffrir, être démunie face à elle ; la peur, des frayeurs quant à ses réactions (j’ai eu l’impression parfois que les médicaments aggravaient son état), beaucoup de larmes, la révolte aussi, la solitude face à l’hôpital et au corps médical, des pourquoi sans réponse… Oui ces maladies impactent beaucoup l’entourage, déstabilisent, mais aussi font réfléchir sur le sens de la vie, sur la symbolique de la maladie, sur comment s’en sortir… Dernière hospitalisation ce mois-ci, ma sœur avait demandé la baisse du dosage de son traitement, des effets secondaires non négligeables étaient apparus : dépersonnalisation, elle n’arrivait pas à faire ses courses, ses repas, blocage dans son être profond. Mais son état s’aggravait. Ne voulant pas augmenter la posologie de son traitement, le corps médical a décidé de la renvoyer à l’hôpital. J’ai reçu un appel du CMP (centre médico-psychologique, NDLR) qui la suit, pour me le signifier. Cinq soignants sont venus la chercher à son domicile un matin. Que puis-je dire ? Rien, je subis aussi. Quel choix ? Aucun. Son médecin lui a dit : « maladie chronique, déni, traitement à vie », suivi au CMP ou retour à l’hôpital si besoin. J’ai discuté avec une infirmière psychiatrique, même discours, pas de place pour l’espérance d’une guérison, l’autoguérison on ne connaît pas, on n’en parle pas ! Cette personne a tenté malgré tout de faire rentrer l’eutonie dans son service. On lui a dit très vite d’arrêter. D’après cette soignante, c’est l’administration qui bloque !
L’hôpital est une entreprise gérée comme une entreprise rentable au service de Big pharma avec la complicité de l’État français depuis 30 ans, à travers toutes ces lois pour encadrer la santé de chacun (…).
En 30 ans, je n’ai pas vu d’amélioration des conditions d’hospitalisation. Seuls les locaux ont changé mais pas en bien à mon avis. Les anciens bâtiments avaient une cour verdoyante, contiguë avec des grands arbres, de quoi se ressourcer ! Les bâtiments neufs, froids ont une cour intérieure artificielle, pas de vue sur l’extérieur. Une prison pour des personnes qui sont elles-mêmes enfermées dans leur maladie. Ces résidents tournent en rond autour de cette cour. Il y a peu d’activités, les journées sont longues. Lors de ma dernière visite, j’ai été interpelée par un patient. Il m’a dit n’avoir aucune visite, pas de parents, pas de frères et sœurs, pas d’amis, pas de voisins. Il m’a remerciée de lui avoir parlé. Une aumônerie essaye de faire quelque chose pour ceux qui en font la demande mais combien sont informés par cette présence de bénévoles ?
Et nous vivons une époque où nous pouvons redevenir maîtres de nos vies, souverains. Différentes alternatives de soins sortent au grand jour et tout un chacun s’en empare, se les approprie pour notre son grand bien-être. Et je veux croire que les soignants ne sont pas exclus de ces thérapies et les recherchent pour leur propre bien-être. Ne pourrait-on pas faire rentrer à l’hôpital ces différentes façons de soigner.  
Je viens par ce témoignage vous demander s’il serait possible pour vous de faire un article sur ce sujet sensible et de rechercher quelles sont les alternatives employées dans certaines structures pour soigner (méditation, soins par l’alimentation…) afin de sensibiliser et conscientiser les soignants, même les soignés, d’informer, de faire évoluer et changer les soins pour plus d’humanité. »

Mme C. de l’Isère

Si vous connaissez des structures telles que les cherche cette lectrice, je vous remercie de bien vouloir me donner des détails. N’hésitez pas à’ m’écrire : Sophie Lacoste – Rebelle-Santé – CS 80203 – 77520 Donnemarie-Dontilly

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