Médicaments contre l’acné : une autre pétition

L’isotrétinoïne est une molécule dérivée de la vitamine A utilisée pour soigner l’acné sévère, qu’on emploie lorsque même les traitements antibiotiques semblent sans effets. Or, il ne s’agit pas d’une substance anodine, loin de là. C’est en effet le principe actif du Roaccutane®, médicament dont on connaît les possibles effets secondaires graves : dépression pouvant aller jusqu’au suicide.
En 2007, une association de victimes de la molécule a même été créée en France : Association des Victimes du Roaccutane® et Génériques (AVRG). En 2008, Roaccutane® a été retiré du marché français, mais pas les génériques qui, depuis 2015, ne peuvent être prescrits que par les dermatologues. Aujourd’hui, c’est l’un d’entre eux qui est sous les projecteurs : Curacné®.
Le père d’un enfant de 14 ans a lancé une pétition pour que la prescription de ce médicament soit accompagnée d’une décharge de responsabilité du médecin, à faire signer aux patients ou aux parents (pour les patients mineurs) afin qu’ils reconnaissent avoir compris les risques graves qu’ils prennent. Son fils était en parfaite santé et passait un été dans la joie en famille et, subitement, il est parti, seul en vélo, et a mis fin à ses jours. Ce n’est qu’en lisant la notice du médicament, ensuite, que le père du garçon a relevé, parmi les risques possibles, des effets graves sur l’humeur: «Certains patients ont essayé de se suicider et quelques-uns y sont parvenus. On a rapporté que certains de ces patients n’avaient pas été déprimés.»