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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Mieux connaître la testotérone

Amélioration de la libido, de la virilité masculine, mais aussi dopage… la testostérone est souvent évoquée dans l’actualité. Mais d’où provient-elle ? Quels sont ses effets exacts ? Dans quelles circonstances varie-t-elle ?

La testostérone est une hormone sexuelle de la famille des stéroïdes, synthétisée essentiellement au niveau des testicules par des cellules spécifiques (cellules de « Leydig »). Cette hormone est issue d’une longue chaîne de transformation du cholestérol. C’est l’hypothalamus, une glande située au plus profond du cerveau, qui va activer l’hypophyse, une autre glande cérébrale, via une hormone, qui elle-même stimule les testicules pour qu’ils produisent de la testostérone.   

La femme en produit-elle ?

Oui ! Car la testostérone est également synthétisée par les glandes surrénales (au-dessus des reins) ainsi que par les ovaires, ce qui explique que la femme en fabrique elle aussi, mais en quantité bien moins importante que chez l’homme. Chez la femme, un excès peut se traduire  par un hirsutisme. En pratique, les valeurs augmentent avant une ovulation et sont plus faibles à la ménopause.

À quoi sert-elle ?

C’est l’hormone masculinisante la plus puissante de l’organisme. Elle favorise la croissance osseuse et musculaire, via la synthèse protéique, expliquant notamment les différences morphologiques entre l’homme et la femme. Elle stimule la pousse des poils et rend la voix rauque. La testostérone permet également de développer les organes génitaux masculins lors de la puberté. Effet recherché chez les sportifs, la testostérone redonne de l’agressivité, recule le seuil de fatigue et améliore la récupération. En d’autres termes, la testostérone virilise l’individu. Enfin, cette hormone agit sur les spermatozoïdes et accroît la libido chez l’homme.

Peut-on la doser dans le sang ?

Oui, la testostérone circule dans le sang sous deux formes, une forme libre, biologiquement active, et une forme liée à l’albumine ainsi qu’à d’autres protéines. On estime que 1,5 à 3,5 % de la testostérone totale chez l’homme est sous forme libre (1,1 à 2 % chez la femme). Chaque jour, un homme en sécrète entre 6 à 10 mg. Mais attention, le taux de testostérone varie d’un individu à l’autre, en fonction de l’âge et bien sûr du sexe.

En pratique, comment se passe le dosage ?

Par une simple prise de sang. La mesure de la testostérone sanguine (testostéronémie) doit s’effectuer à jeun, le matin, en l’absence de toute prise d’androgènes ou d’antiandrogènes, à distance d’un acte chirurgical, d’un effort physique intense ou au contraire d’un repos prolongé (convalescence).

Quelles sont les valeurs normales ?

Entre 20 et 45 ans chez l’homme, la testostéronémie est comprise entre 12,1 et 29,5 nmol/litre, contre 6,95 à 27,8 entre 45 et 60 ans.

Dans quelles circonstances baisse-t-elle ?

Dans plusieurs situations, comme les oreillons avec atteinte testiculaire, les atteintes glandulaires diffuses (hypothalamus, hypophyse…), l’administration de testostérone « exogène » (qui freine la fabrication de la testostérone endogène), la prise de certains médicaments (antiandrogènes prescrits dans le cancer prostatique, œstrogènes, spironolactone…).

Infos en plus :

On parle d’hypogonadisme (andropause) chez l’homme lorsque la testostéronémie est inférieure à 11 nmol/litre et qu’elle s’accompagne d’au moins trois symptômes sexuels : moins d’érections matinales, baisse de la libido et dysfonction érectile.
Selon une étude, l’injection de testostérone une fois par mois provoque un effet contraceptif (réversible) chez l’homme.
⇒​​​​​​​ La suppression de la sécrétion de testostérone par voie médicamenteuse constitue l’un des traitements du cancer de la prostate.
⇒​​​​​​​ La baisse de la testostérone fragilise le cœur (risque d’infarctus).

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